1. Single malt, dix-huit ans d'âge


    Datte: 09/10/2024, Catégories: f, fh, hplusag, vacances, piscine, forêt, essayage, cinéma, collection, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, BDSM / Fétichisme attache, délire, rencontre, Auteur: Someone Else, Source: Revebebe

    ... tellement quelle différence il y a à ce que l’on élève des bœufs pour en faire des steaks ou des visons pour en faire des manteaux.
    
    Quoi qu’il en soit, cette année-là, je m’étais retrouvée à faire un remplacement de concierge dans le seizième, à proximité immédiate d’une ambassade. C’était un boulot plus que peinard puisque la moitié des résidents étaient partis se faire dorer la pilule sur la Côte d’Azur ou à l’autre bout du monde, et que mon activité principale, en dehors de monter le courrier dans les étages et d’arroser les plantes, était de guetter les deux frangins du troisième qui, invariablement, me laissaient leur voiture dans l’entrée en me demandant – poliment, ce qui ne gâte rien – d’aller garer leur bagnole de luxe un peu plus loin dans la rue. Nous étions au mois d’août, autant dire que c’était loin d’être une corvée, surtout qu’à chaque fois, ils me laissaient dix sacs pour cinq minutes de boulot ! Et quand ils repartaient, c’était le même cirque dans le sens inverse, avec toujours dix sacs à la clé…
    
    J’avais donc les clés de tous les appartements et, de temps en temps, je visitais les lieux pour le simple plaisir des yeux tout en m’attardant sur le formidable dressing de la dame du quatrième, une charmante dame de la haute, mais à qui l’altitude n’avait pas pour autant provoqué des vapeurs, au point de m’avoir dit que si d’aventure je voulais lui emprunter l’un des ses somptueux manteaux de fourrure, je n’avais qu’à me servir… L’idée était sympathique, ...
    ... mais, entre nous, va donc porter un manteau comme ça en plein mois d’août ! Sans compter que se trimbaler un manteau qui vaut plus cher qu’une voiture, ce n’est pas forcément de tout repos.
    
    Comme je l’ai dit plus haut, je n’aime pas la fourrure, mais, en même temps, est-ce que ne pas en essayer un de temps en temps ouvrirait la possibilité à ces pauvres bêtes de ressusciter ? J’en doute ! Alors, lorsque les après-midis étaient calmes, et pour quelques minutes, je m’en allais enfiler zibeline, visons et autres ocelots tout en m’imaginant que j’étais une princesse ou je ne sais quoi, et qu’un prince charmant – de préférence à grosse queue, faut pas déconner non plus – m’attendait quelque part. Et comme il était hors de question que le prince charmant ne m’échappe, j’y allais de ma ritournelle d’être nue sous le manteau, et là, face à l’immense miroir, je me faisais des effets divers et variés où, selon l’humeur du moment, je jouais une fois à celle qui dévoile involontairement un bout de nichon ou de jarretelle, ou qui, au contraire, ouvre outrageusement son manteau face à une foule imaginaire pour lui dévoiler ce que personne n’ose présager.
    
    Quelquefois, lorsque la chaleur était acceptable, je descendais les étages vêtue uniquement de l’un de ses manteaux, et après m’être assurée que personne ne pouvait me voir, j’allais ouvrir la Rolls qui stationnait dans la cour et dont les propriétaires étaient quelque part sur la Riviera italienne, et là, sur le siège passager ou sur ...
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