1. A Genoux


    Datte: 13/09/2024, Catégories: Transexuels Auteur: byElisefr, Source: Literotica

    ... sans brassière... Je décide de déambuler le long du trottoir pour me donner une contenance et me "débloquer".
    
    Une autre voiture ralentit. J'accentue mon déhanchement, arbore un sourire forcé à défaut d'être racoleur et me retourne vers le client potentiel. Il a baissé la vitre. Je me penche et lui dit :
    
    "Tu cherches quelque chose beau gosse?"
    
    Il n'est ni beau, ni gosse. Mais c'est tout ce qui m'est venu à l'esprit.
    
    "Combien?"
    
    Un vrai poète, en plus !
    
    "20 € la pipe avec parachute !"
    
    Où vais-je chercher ces expressions qui passeraient peut être dans un film d'Audiard mais qui sont surement ringardes au possible aujourd'hui?
    
    "OK. Où?"
    
    M.... Question évidente à laquelle je n'ai évidemment pensé. Pas question de monter dans sa voiture ! J'improvise :
    
    "Il y a des buissons là juste derrière moi."
    
    C'est surement vrai. Il restera à les trouver.
    
    Il gare sa voiture et sort. Mon preux chevalier est petit, gros, mal rasé. Rien ne dit, d'ailleurs, que les vrais chevaliers étaient bien rasés : maigre consolation.
    
    Je me dirige, toujours en me déhanchant, vers la lisière du bois. L'endroit n'est pas trop sale. Quand j'estime que nous sommes suffisamment éloignés, je me retourne. Ouf ! Il m'a suivi. Il déboucle rapidement sa ceinture et me présente son engin, non pas l'épée du chevalier attendue mais plutôt une toute petite dague ! Bon, le travail sera plus facile. Je déchire le sachet du préservatif et lui enfile. Je me souviens à temps de lui réclamer ...
    ... mon dû et place les deux billets dans mon soutien-gorge : dans le cliché jusqu'au bout. Je m'accroupis et l'embouche en essayant de penser à autre chose. L'odeur qui me saisit est bien la seule chose qui rappelle le Moyen Age. Miracle ! Deux ou trois grognements et il lâche son jus.
    
    "T'es bonne !"
    
    Poète jusqu'au bout. Il se rajuste et file à toute vitesse, me laissant me remettre de cette première expérience grotesque. Je retourne sur le trottoir encore un peu ahurie de cette première "passe". Vous me faites deux appels de phare qui m'informent, j'imagine, de votre contentement.
    
    "Encore quatre."
    
    Et quatre, il y eut. Des petits, des moyens, un gros. Des rapides, des lents. Des propres, des sales. Des poilus... Tout le répertoire de Pierre Perret. Ma seule satisfaction dans cette affaire et elle n'est pas mince : Vous obéir !
    
    J'ai la satisfaction du travail bien fait quand le cinquième s'éloigne et je me rapproche à nouveau du trottoir n'attendant que de Vous retrouver et de bénéficier de la protection de la voiture. J'en souris déjà de contentement.
    
    Seulement, Votre voiture n'est plus là : PANIQUE !
    
    J'ai beau regarder de tous les côtés : Vous êtes vraiment partie ! Que faire?
    
    Rentrer à pieds? Mon hôtel est diablement loin et surtout, il faudrait traverser le Bois et affronter les rencontres potentiellement dangereuses !
    
    Appeler un taxi? Viendra-t-il me chercher là?
    
    D'ailleurs, ouf ! j'ai mon portable. Je tremble des mains de stress en le cherchant ...
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