Psyché - Histoires de Sexe

Psyché

... lorsque John était absent.

Le placard est resté ouvert. Avec la torche, José examine le fond. Il y découvre deux poignées. Après un tâtonnement, il comprend qu’il faut se servir des poignées pour soulever le fond et le déplacer.

Cela brille.

— Je vais de l’autre côté. Les volets sont fermés, dit Rachel.

C’est bien un miroir sans tain.

— Alors ?

Étrangement, on entend la question de Rachel. La cloison est très mince. Le client devait pouvoir entendre et voir ce qui se passait à côté : perversités ; jeux avec une maîtresse…

— Reviens. C’est ça.

Je comprends, José. D’une certaine façon, il a été berné. Il est évident que le mari était le témoin de ses baises avec la femme.

— La garce ! Oh, pardon ! Je me suis fait rouler dans la farine. Si j’avais su ! Qu’est-ce que vous allez faire des autres enveloppes ?
— Les jeter bien sûr. J’imagine que ses amants ne veulent pas que cela se sache.
— C’est bien ! Je garde les miennes.
— Elles sont à toi.
— Je vais rentrer. Cela ne vous dérange pas si je vous laisse en plan ?
— Non, je t’en prie. D’ailleurs, le plus gros est fait.

Évidemment que nous avons regardé les autres enveloppes. Mais au fond de chacune, il y avait une carte SD. Carte qui montrait que c’était filmé. Par curiosité, nous avons visionné celle de José. Il avait emporté les photos, mais laissé l’enveloppe.

Il assurait au lit. Ellie n’avait peur de rien. Mais le plus étonnant a été de découvrir que le mari rejoignait son épouse après ...

... le départ de l’amant. La caméra continuait de filmer. John avait bien retrouvé sa vigueur. Plus trace deburn-out. Manifestement, le miroir avait été un remède efficace. C’était perturbant. Entendre un mari aimer se glisser derrière un amant ! Le voir apprécier de baiser son épouse alors qu’un autre avait abandonné le champ de bataille en y laissant son foutre.

Avec Rachel, on s’est regardé.

— Waouh, c’est plus que chaud.
— C’est vrai. D’un autre côté, tu as vu comme ils étaient heureux. Sortir d’unburn-out n’est pas facile.
— Tu crois que les médecins conseillent cette méthode ?
— Tu es bête ! En tout cas, ils ont bien fait d’en profiter.
— Pourquoi ?
— On dit que lorsqu’on voit la mort arriver, on se souvient en un flash de son passé.
— Personne n’est revenu pour confirmer.
— Je suis sérieuse. Au moins, ils s’étaient retrouvés.
— Retrouvés… et plus si affinité.
— Décidément, tu es incorrigible.

Un silence et puis elle reprend :

— Tu as conscience que d’une certaine façon, on leur ressemble.
— Tu es bien plus belle.
— Idiot ! Nous aussi, d’une certaine façon, on n’était pas loin duburn-out.
— C’est vrai, mais on a géré.
— Géré ?
— Ben, oui.

Je me rends compte que je me suis trop avancé.

— Ah, et comment tu as géré, toi ?
— Comme toi !
— Moi ?
— Oui, en relâchant la pression… Écoute, une fois, je suis tombé sur un paquet de préservatifs dans ton sac et j’ai constaté que quasiment chaque jour il y en avait de moins en moins. D’après toi, que ...