1. Impulsions comateuses (1)


    Datte: 17/07/2019, Catégories: Divers, Auteur: OnoX, Source: Xstory

    ... Siffla-t-elle entre ses dents en regardant autour d’elle, puis reprit à voix basse. Après...l’incident, la première fois, je suis sortie pour respirer dans le couloir et lorsque je suis revenue vers lui pour discuter de ça, après quelques minutes il m’a refait pareil, et voilà.
    
    Isabelle sut que son amie ne lui disait pas tout mais elle s’abstint de tout commentaire.
    
    — Il faut vérifier s’il réagit pareil avec moi, dit la mère de Théo.
    
    — Pourquoi ? demanda le docteur, surprise. Tu paraissais sûr de toi tout à l’heure.
    
    — C’est pour sa sœur que je veux être sûr, avant de lui en parler.
    
    — OK, tu veux faire ça tout de suite ?
    
    — Je ne suis pas vraiment habillé sexy ou moulant.
    
    — Oui c’est vrai ! Reviens demain en début d’après-midi, mets une jupe ou un décolleté les deux fonctionneront.
    
    — Tu te rends compte qu’on me prépare à me faire peloter par mon fils.
    
    — Oui, c’est vrai ! Alors mets les deux...
    
    Le soir au changement de service les infirmières vinrent voir les patients encore éveillés.
    
    — Bonsoir Théo, dit Carline.
    
    La trentaine, bien au fait des perturbations de son patient ; n’osait presque plus entrer dans la chambre. Théo regardait des animes, rattrapant le temps perdu avec plaisir.
    
    — Bonsoir Carline.
    
    — Tu n’éteindras pas trop tard.
    
    — Encore quelques minutes et ce sera bon.
    
    Deux heures passèrent tranquillement pour les infirmières de garde. Carline et sa collègue Noémie discutaient justement de Théo.
    
    — Il t’a déjà ...
    ... tripotée, demanda Carline.
    
    — Oui, il m’a peloté les fesses et m’a dit que j’avais un cul d’enfer, répondit Noémie avec le sourire.
    
    Carline ne sourit pas.
    
    — Tu n’as pas crié ?
    
    — Non, le pauvre ne s’en rend même pas compte, et puis ses mains sont douces et fortes. Et il complimente, alors je lui ai juste dit que ce n’était pas bien, et voilà, dit-elle avec un sourire en coin.
    
    — Et tu as dégagé sa main, bien sûr.
    
    Noémie la regarda, puis ses lèvres se tendirent encore plus :
    
    — Oui, bien sûr.
    
    Carline leva les yeux au ciel, en secouant la tête. Noémie ajouta quelque chose :
    
    — S’il te tripote, ne le frappe pas non plus.
    
    Elle prit un air docte et continua :
    
    — Le Docteur Canfre nous a indiqué qu’il faut lui rappeler les règles pour gérer ses impulsions et qu’il arrête de lui-même. Et vu qu’il n’est pas violent, ne le sois pas. Et puis cela fait combien de temps que quelqu’un t’a caressé avec douceur et force ?
    
    Carline la regarda en roulant des yeux.
    
    — Méchante ! Et de plus quand tu me fais la morale, j’ai l’impression que la morale perd de son innocence.
    
    Noémie pouffa.
    
    À onze heures Carline partit faire la tournée des portes encore allumées. Ce soir il n’en restait qu’une, celle de Théo. Elle toqua et n’eut aucune réponse. Elle entra dans la chambre et vit qu’il était endormi avec un livre à la main.
    
    — Théo ? dit-elle doucement.
    
    Pas de réponse. Elle s’approcha et retira le livre de ses mains.
    
    — Oh ! Désolé j’ai fermé les yeux quelques ...
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