1. Sans filtre


    Datte: 24/08/2024, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral pénétratio, fdanus, hgode, jeu, aliments, lavement, rencontre, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    Elle fume, moi pas. Je suis physiquement allergique à ce genre d’odeur. Ceci dit, sa dépendance tabagique n’a aucune importance aussi longtemps qu’elle s’y adonne hors des espaces de travail que nous partageons. Sinon, je n’ai rien à lui reprocher. Bien au contraire. Elle est sympa, intelligente, drôle, cultivée et gironde.
    
    Super bien foutue, pour être précis. Dans le registre voluptueux, rondeurs assumées, maîtrise des effets qu’elles exercent sur l’homme, jubilation d’en profiter sans chichi lorsque l’occasion se présente. C’est ce que je vois de loin. Car, en ce qui me concerne, elle me fait certes beaucoup d’effet, mais les relents de cendrier qui annoncent son approche m’empêchent d’envisager plus. Limite olfactive infranchissable.
    
    Au point de n’avoir jamais imaginé quelque chose entre nous. Ni surtout qu’elle puisse m’avoir dans son viseur. Je suis donc surpris lorsqu’elle m’alpague un jour au sortir d’une interminable séance de travail.
    
    La mine mutine, elle me propose de partager un petit frichti dans un bistrot sympa de sa connaissance. En habile chasseresse, elle s’avance contre le vent pour qu’aucune odeur de goudron ne m’inhibe. Je ne vois que ce qu’elle m’offre de séduisant et la suis sans appréhension.
    
    Nous passons une soirée délicieuse. Elle échauffe mes sens de tous ses charmes. Je la pousse à en faire plus encore. Elle ne nous en prive pas. Au sortir de l’estaminet, je ne lui cache rien de l’état dans lequel elle m’a mis. Elle en prend la mesure à ...
    ... pleine main, affichant une moue satisfaite et gourmande.
    
    Avant que mon odorat ne sonne l’alarme, elle me tend ses lèvres. Je me jette sur elles sans arrière-pensée hygiéniste, permettant à nos muqueuses de s’accoler, à nos langues de se trouver, à nos salives de se mélanger. Pas même dégoûté.
    
    Pourtant, objectivement, pour quelqu’un de si sensible que moi, le cocktail de saveurs épicées qu’elle propose est à gerber. À croire que l’intense pouvoir érotique de cette conjonction me permet d’aller au-delà de toute répulsion. Je ne m’en rends pas compte sur le moment. Tout le temps que dure ce premier baiser, je jouis sans arrière-pensée de ce que nous partageons, de nos corps qui se frottent l’un contre l’autre, des émotions qui montent en moi, de mon excitation que son abandon décuple.
    
    En toute autre circonstance, j’aurais été terrassé par un haut-le-cœur à la seule idée de goûter à sa salive de fumeuse. C’est tout le contraire qui se produit. Dès la seconde où j’entre dans ce baiser vorace, quelque chose se libère en moi, une porte s’ouvre sur un monde inconnu de sensualité et de plaisirs débridés.
    
    Je la laisse prendre ma main et m’emmener chez elle, non loin de là. Après, je perds le sens exact de ce qui nous arrive. Je surfe d’émotions intenses en sensations troublantes, de surprises excitantes en bousculades inattendues. D’une manière ou d’une autre, elle débranche cette partie raisonnable de moi qui, d’habitude, dit « non, attention, pas maintenant ». À un moment ...
«1234...7»