Le balcon de Valentine - Histoires de Sexe

Le balcon de Valentine

... d’autres femmes… Toutes aussi salopes que moi. Vous saurez les convaincre pour d’autres petits jeux. J’en suis convaincue.

Je me suis levée, et me suis appuyée à la balustrade. Toujours nue, je sens le regard de Monsieur A sur mes fesses. Nous fumons en silence depuis quelques minutes, et je parle sans quitter des yeux le paysage alentour.

— Demain, je serai absente pour la journée. Je vais vous donner mon numéro de portable. Le matin, je serai chez mes parents. À partir de quatorze heures, vous pourrez m’appeler.

Je me suis tournée et les yeux bleus ont abandonné mon fessier pour mon visage.

— Je ferai tout ce que vous voudrez !

Sean Connery reste sans réaction, et je lis dans ses yeux qu’il a besoin d’un peu plus d’explications.

— Je ne vous dirai pas ce que je ferai ni où je serai. Peut-être occupée à faire des courses ou me pavanant sur le sable d’une plage. Peut-être seule ou accompagnée. Vous appellerez et je me débrouillerai pour vous satisfaire. À vous d’être imaginatif. J’obéirai à tout, dans la mesure du possible.

Monsieur A prend le temps de souffler une fumée à l’odeur forte avant de me répondre.

— Vous obéirez vraiment à tout ce que je vous demanderai ?
— J’ai dit… dans la mesure du possible. Mais oui, je vous obéirai. Sachez que je ne tricherai pas.

Ludovic laisse tomber son mégot dans le cendrier, et me sourit tout en tapotant le lourd pilon de laiton sur le reste de son cigare.

— J’ai dit, n’insistez pas, Monsieur A !
— C’est ...

... bien dommage. Pour demain. Un petit exemple… Vous êtes en train de faire vos courses. Je vous ordonne d’enlever votre culotte en plein magasin… Vous obéissez ?
— Oui.
— Devant d’autres personnes ?
— Si mon geste ne risque pas de choquer quelqu’un, ou de provoquer un scandale, oui. Devant un homme seul ou un vendeur par exemple, oui.

Je me sens mouiller à nouveau. Il est temps d’abréger cette matinée déjà bien entamée.

— Faites fonctionner vos méninges ! Je sens que je mouille encore. Décidément, les vieillards séniles me font faire n’importe quoi. Je dois passer chez moi, pour voir où en sont les travaux. Je ne dors pas ici cette nuit. Je file sous la douche ! À demain, Monsieur A…

Ludovic semble un peu rasséréné. En tout cas, son humeur est soudain plus joviale.

— Je vais vivre un enfer de solitude. Vous n’avez aucune pitié, très chère Juliette.

La mine de désespéré parfaitement composée de mon sympathique voisin me fait un sourire.

— Vers dix-sept heures, je serai de retour. Vous aurez droit de jouer avec moi jusqu’à dix-neuf heures. Ensuite, exit votre poupée. Je prendrai un moment pour me préparer, et vous m’inviterez pour l’apéritif. Et vous pourrez recommencer à jouer au voyeur… À demain soir, donc, cher Monsieur A.

Valentine avait écouté son amie lui narrer en détail, les quinze jours passés en compagnie de Monsieur A. Si elle savait Juliette libre d’esprit, elle ne la savait pas si perverse. La jolie brune en était là de ses réflexions. Tout ...