1793 -- La Petite Histoire de Marie
Datte: 15/08/2024,
Catégories:
Non Consentement / À contre-cœur
Auteur: bydicordoba, Source: Literotica
... éteints ce qui permettait à la jeune femme d'être moins visible. Sans réfléchir, elle prit une direction au hasard et essaya de s'éloigner rapidement de ce lieu maudit.
Il avait dû pleuvoir récemment car elle se rendit compte que les pavés des ruelles étaient un peu glissants aussi préféra-t-elle ralentir pour ne pas tomber et se faire mal.
En temps normal, elle appréciait beaucoup les nuits printanières mais celle-là, humide et fraîche, était la pire de toutes celles qu'elle avait connues.
Elle mit trois heures, dans l'obscurité de la ville, pour sortir de ce dédale pavé. Lorsqu'elle put enfin marcher sur les routes en terre, elle fut soulagée même si le danger était toujours présent.
Durant sa marche, elle ne croisa personne car depuis que la révolution avait commencé, les gens restaient cloîtrés chez eux la nuit pour ne pas être arrêtés en tant que conspirateurs. Cela arrangeait les affaires de la jeune fille qui commençait à être à bout de forces.
Elle ignorait quelle heure il était même si elle se doutait que la nuit allait bientôt se terminer.
C'est alors qu'elle vit l'auberge, un peu en retrait d'une grande place en herbe permettant le stationnement des divers véhicules.
Attenantes à la bâtisse se trouvaient les écuries et, trop éreintée pour continuer sa fuite, elle décida d'aller si reposer. En entrant dans le bâtiment, elle fut surprise par l'odeur assez forte des lieux mais elle était trop fatiguée pour faire la fine bouche.
Comme elle n'y ...
... voyait rien, elle s'allongea près de la porte, sur un peu de paille éparse, s'endormant rapidement. Elle venait de vivre des heures éprouvantes et son organisme avait besoin de récupérer.
Elle ne sut pas trop si c'était son sixième sens qui la sortit du sommeil mais elle ouvrit les yeux avec beaucoup d'appréhension.
Le jour était levé et elle pouvait maintenant voir clairement l'intérieur du bâtiment dans lequel elle s'était réfugiée. Son sang se glaça lorsqu'elle l'aperçut, debout à deux mètres d'elle, la regardant fixement
- je peux savoir ce que tu fais dans mon écurie?
L'homme n'était pas très grand mais il se portait bien, ce qui était plutôt surprenant vu la famine qui sévissait encore un peu dans les campagnes.
Émergeant d'un coup, la jeune femme bégaya, ne sachant trop quoi répondre.
- heu, excusez-moi, je... je ne savais pas où dormir.
Il la regarda un long moment avant de finir par dire.
- Même si elle est sale et un peu déchirée, tu ne portes pas une robe de paysanne. Je ne te donne pas la journée avant de finir la tête dans la guillotine si tu te promènes dans cette tenue.
Marie tressaillit en entendant ces mots. Pas une seconde elle n'avait pensé que sa façon de s'habiller pouvait la trahir. D'un coup, ce fut comme si une massue s'abattait sur elle.
- Tu as faim? demanda l'homme qui finalement n'était peut-être pas si méchant que ça.
- Heuuu, oui. Je n'ai rien mangé depuis avant-hier et je n'ai pu boire que dans un seau ou l'eau ...