Chapitre V – Pâtes, sexe et Rock’n Roll
Datte: 27/07/2024,
Catégories:
fh,
hotel,
amour,
Humour
aventure,
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Iovan, Source: Revebebe
... et discutaient, ma tante avec son père et mon oncle avec la Nonna. Carla fit la présentation des nouveaux arrivants et Claudia se montra charmante avec la Nonna qu’elle accompagna en cuisine, s’intéressant à ce qu’avait préparé la vieille dame. Si la Zia était un fin cordon bleu, sa mère évoluait, culinairement parlant, à un niveau stratosphérique.
Le repas fut gai, enjoué, et fut un véritable sommet de gastronomie italienne. Le mari de Claudia pourtant un habitué des plus grandes tables milanaises, Claudia me chuchota qu’il avait son rond de serviette chez « Il Borghetto », ne tarissait pas d’éloges sur les pappardelles au sanglier et sur le gnocchone de la Nonna. La vieille dame était ravie et ses yeux en pétillaient de plaisir.
Béatrice qui s’était d’autorité assise à côté de Simona, tenait sa main gauche sous la table, un reste d’éducation anglaise, sans doute, et Simona, sa jolie voisine, le regard perdu, alternait sourires gênés, soupirs contenus, et mordait souvent sa lèvre inférieure en fermant les yeux. Tamara, discrètement, observait en souriant, le manège des deux belles coquines.
Au dessert, nous eûmes droit à une « Torta della Nonna », la bonne vieille dame ne pouvait pas faire l’impasse… une merveille !
Nous en vînmes à parler de ce qui préoccupait mes compagnons, retrouver leur créateur Maurilio Manara. Ils s’étaient ouverts de leur projet, et chacun était maintenant au courant de leur quête : demander à l’auteur de leur existence l’autorisation ...
... d’échapper à l’univers dans lequel ils évoluaient depuis leur création, pour rejoindre le monde des humains « le mythe de Pinocchio revu façon Comics strip », et tous étaient dans l’angoisse de la réponse de leur Geppetto moderne… Encore restait-il à le trouver, car Monsieur Manara menait une existence discrète, retirée dans la campagne lombarde, presque secrète. Carla, initiatrice du projet, l’idée de départ était d’elle, s’était enquise de l’endroit où se trouvait sa résidence, mais n’était pas arrivée à la localiser avec précision. Je voyais la Nonna plisser les yeux… elle avait quelque peu de mal à suivre la conversation dans cette belle ambiance latine, étant un peu dure d’oreille.
Elle se pencha sur Carla.
— Vous parlez bien de Monsieur Manara, n’est-ce pas ?
— Oui, Madame, il est notre créateur à tous, notre père en quelque sorte, et nous le cherchons depuis un moment, mais nous ne connaissons pas son adresse, nous ne savons pas où le chercher.
La Nonna eut son beau sourire.
— Eh bien, ne cherchez plus ! Vous avez devant vous quelqu’un qui le connaît très bien : je suis sa cuisinière !
Tous s’entre-regardèrent, stupéfaits et ravis. Carla prit la Nonna dans ses bras et lui claqua une bise sur chaque joue.
— Oh ! Nonna ! Si vous saviez le soulagement et le plaisir que vous nous faites. Enfin ! Nous allons pouvoir le rencontrer ! Vous savez où il demeure ? Vous nous y conduirez, n’est-ce pas ?
— Mais, bien sûr, je travaille chez lui. Demain matin, à la ...