1. Fin de galère ?


    Datte: 20/07/2024, Catégories: fh, Collègues / Travail caresses, Oral pénétratio, fsodo, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... très bien, tu veux dire. Passer de presque zéro à deux mille cinq cents assurés, c’est Byzance !
    — Comment tu les as manipulés, j’y croyais pas… Je me disais : ça va clasher, ils vont partir. Et puis non, tout est passé comme sur des roulettes. Chapeau Monsieur.
    — Non, l’habitude du privé. S’ils proposent deux mille cinq cents bruts, c’est qu’ils ont déjà calculé leur plafond sur le net, ils se laissent une marge de négociation. Parce qu’ils savent très bien que pour un poste comme ça, la somme est ridicule, très en dessous du marché. Mais ils débutent, peu de moyens, donc. Je l’admets, mais j’ai besoin de ce boulot et je ne veux pas frapper à la porte tous les ans pour être augmenté, donc indexation. Si je double le CA, mon salaire double. Et le reste, ça me donne un petit contentement pour faire passer la pilule et eux ça ne leur coûte pas trop cher, en tous cas pas sur la masse salariale, avec charges et tout le bataclan.
    — Tu sais jardiner, tu sais bricoler, tu sais négocier, tu sais masser, tu sais faire l’amour… enfin je crois, mais j’ai un peu oublié. Il faudrait essayer tout de suite, je meurs d’envie de toi.
    — On va au lit ? Déjà ?
    — Non, ici, tout de suite, sur la table, avec mon « uniforme » de boulot !
    
    Septembre s’ouvre sur de nouvelles contraintes. Sandra repart vivre chez elle avec son fils et Jérôme entame son travail. Ils ne se verront plus que tous les quinze jours, un peu plus à Toussaint. Au volant de la petite Twingo qu’on lui a louée, il ...
    ... parcourt le département avec les informations obtenues à la Chambre d’Agriculture. Les producteurs bios sont kyrielle, mais en majorité des bobos de l’Île-de-France recyclés avec quelques chèvres ou quelques ares de friches qu’ils appellent pompeusement « permaculture ». Les vrais, les sérieux, ceux capables de fournir plus d’une botte de poireaux par semaine se comptent vite sur les doigts des deux mains. Une dizaine en plus de la vingtaine déjà inscrits et l’on est aux limites des capacités actuelles du département en maraîchage bio. Les nouveaux inscrits voient en Jérôme une aubaine, résoudre leur problème de commercialisation. Les anciens inscrits sont contents de voir enfin quelqu’un de « Bio&Vous », entité jusque-là sans visage. Avec un article gratuit dans le journal local et un autre dans les bulletins communaux, il n’est pas très compliqué de compter une centaine de clients supplémentaires. À vingt euros le prix du panier moyen hebdomadaire, cela représente une augmentation de cent mille euros de chiffre d’affaires annuel. Jérôme se frotte déjà les mains en pensant à son augmentation de salaire, mais n’en reste pas là. Il fait aussi quelques « gros coups » : trois cantines d’écoles et lycées et deux maisons de retraite qui décident, grâce à la souplesse du système proposé, d’offrir un repas bio par semaine à leurs pensionnaires. Le problème de ces gros clients, c’est qu’ils souhaitent le « clé en mains », c’est à dire pas uniquement les légumes et les fruits, mais aussi la ...
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