Fin de galère ?
Datte: 20/07/2024,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
caresses,
Oral
pénétratio,
fsodo,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... déposent leurs déchets, des ferrailles de toutes sortes et, il le sait bien, de bonne qualité. Alors qu’il fouille dans la benne, un camion arrive. Deux hommes en descendent. Merde ! Il n’aurait pas souhaité les rencontrer.
— Hé ! T’as vu ? C’est le patron… Salut patron !
— Hola, je ne suis plus patron de rien. Salut, les gars, ça va ?
— Pour nous, vous serez toujours le patron. Ça va… ça va… pas si bien que ça.
— Qu’est-ce qui ne va pas ?
— Ben, le Granradin va finir en cabane, c’est sûr !
— Oh, vous croyez ? Ce n’est pas une petite stagiaire qui va le faire tomber. Sa parole contre la sienne, un peu de pognon au passage et l’affaire sera étouffée.
— Oh que non ! C’est que chez nous, la petite Florence, la secrétaire que vous connaissez, elle a déposé plainte aussi. Voyez ben, c’est la mode : une qui cause et les langues se délient.
— Voui, rajoute l’autre, comme disent les chroniqueurs c’est la fête aux « gros niqueurs » ! Ha ha ha !
— Y en a une qui doit faire la tronche, c’est votre belle-mère, enfin anciennement.
— Avec moi, il a toujours été correct… sur ce plan-là.
— On veut bien vous croire.
— Mais dites, qu’est-ce que vous apportez là, c’est de la merde ! Cet alu tout fin, tout mou…
— Ah, n’en parlez pas, les temps ont bien changé. Le fric, le fric ! Ils commandent des matériels tout faits, ça arrive par containers entiers de Chine et nous on recoupe pour les ajuster. Et ils vendent ça au prix d’avant. On soude même plus, on met des rivets, la tôle ...
... est si fine qu’on passerait au travers.
— Ben ça, on passe plus de temps à décoller les étiquettes « made in china » qu’à travailler dessus.
— Ah ben tiens, l’aut’ jour, on est allé réparer la clôture de vot’ maison. Y avait eu des intrus, des gamins… Oh, c’est ben triste, une si jolie villa, en friche avec les panneaux « à louer » et « à vendre »…
— Ah merde… j’avais pourtant fait un beau truc !
— Ah dame, un palais ! Mais ils veulent louer ça deux mille le mois ou vendre un million et demi. J’dis pas que ça les vaut pas, mais ici, qui voulez-vous que ça intéresse ?
— Je reconnais, j’ai été un peu fou sur ce coup-là. La folie des grandeurs.
— Hé patron, vous pouviez, vous vous êtes fait plaisir, et puis avec vous tout marchait bien. On avait du boulot et on faisait de la belle ouvrage. Aujourd’hui on bricole et en plus on fait de la merde. Mais vous, ça va ?
— Je suis vivant et en bonne santé. C’est pas si mal, non ?
— Et le boulot, et… les amours ?
— Chômeur et célibataire.
— Putain, ça m’fout en rogne. C’est du gâchis. Ils vont le payer, soyez sûr, ils l’emporteront pas au paradis.
— Ne le souhaitez pas trop, vous allez vous retrouver au chômage aussi.
— Eh ben, on ira à Pôle Emploi ensemble ! Allez, à la revoyure !
Il trouve tout de même quelques beaux profilés d’alu au fond du camion et revient un peu chagriné. Cette entreprise dans laquelle il avait tant donné battait de l’aile, la famille Granradin allait la mettre à mal par ses âneries.
Il fait ses ...