Confidences pour confidences
Datte: 09/07/2024,
Catégories:
fh,
extracon,
Collègues / Travail
amour,
jalousie,
nostalgie,
couple,
Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe
... femme mariée avec une fille de l’âge des miens. Mal mariée, sûrement. Nos yeux se sont croisés lors d’une réunion, le flash dans ses yeux, dans les miens. Sans s’être rien dit, elle a su comme moi comment ça allait se terminer. On était d’accord. À la première occasion où nous nous sommes trouvés seuls, je l’ai prise dans mes bras, nous nous sommes embrassés. Elle n’attendait que ça. Un coup de cœur pour elle aussi, tout aussi étonnée que moi.
Elle n’avait jamais trompé son mari, mais depuis la naissance de leur fille, il faisait plus attention aux matchs de foot qu’à sa femme. La femme délaissée classique, libre dans sa tête, prête à se jeter dans mes bras.
La semaine suivante, son mari était en déplacement. On a fait l’amour pour la première fois chez elle, le soir après le travail, une fois sa fille couchée. Comment s’appelait-elle déjà ? Je ne sais plus. Ah, la mémoire !
Elle était attentionnée, douce. On faisait l’amour gentiment, pas d’étreintes passionnées, mais heureux d’être ensemble, de se donner du plaisir, simplement. Toujours sans la moindre culpabilité en rentrant chez moi. Elle non plus ne culpabilisait pas, elle avait juste un peu peur que son mari ne l’apprenne. Elle a divorcé quelques années plus tard. Elle a attendu que sa fille termine ses études pour le quitter.
Nous faisions très attention, je calais mes déplacements sur ceux de son mari. On se voyait soit chez elle quand sa fille était couchée, soit à mon hôtel quand elle dormait chez ses ...
... grands-parents. Juste la soirée, jamais une nuit ensemble. Ça nous satisfaisait. Dans la journée, au travail, jamais un geste, jamais un mot qui aurait pu nous trahir. Il fallait aussi faire attention aux regards, c’est dangereux les regards, les sentiments passent facilement par les yeux. Elle n’aurait jamais voulu baiser pour baiser, elle n’était pas en manque, elle avait besoin de tendresse, j’en avais à revendre. Sans nous le dire, si nous avions été libres tous les deux… Enfin, c’est une autre histoire.
Notre liaison a duré environ six mois, le temps de mes déplacements dans la région. Nous étions adultes responsables, des sentiments, mais les pieds sur terre. Nous avons compris ensemble que c’était fini, nous le savions dès le début, tout à une fin. Nous nous sommes séparés bons amis, sans vraiment nous quitter.
On s’est revus régulièrement lors des réunions nationales de l’entreprise, heureux de nous donner des nouvelles, mais sans aucun regret ni aucun remords. Nous évoquions nos soirées, nos ruses pour nous rencontrer, ça nous faisait sourire. Et puis la vie nous a définitivement séparés. J’ai appris son divorce quelques années plus tard, par un ancien collègue.
Voilà mes deux liaisons, vous savez tout. C’était plus que de simples aventures, plus que des petits dérapages, j’ai vraiment aimé ces deux femmes, sans jamais cesser d’aimer Christine. Heureusement qu’elle ne l’a pas su.
Je n’aurais pas commis la bêtise de tout lui dire, pour la faire souffrir ...