1. Confidences pour confidences


    Datte: 09/07/2024, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail amour, jalousie, nostalgie, couple, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    L’autre jour, j’ai lu une histoire qui m’a touché et qui m’a plongé dans un océan de réflexion.
    
    Une femme racontait comment elle avait trompé son mari, et comment elle avait attrapé une maladie avec son amant, l’obligeant à avouer son infidélité. C’était poignant.
    
    Lui avait eu du mal à l’accepter, à pardonner. D’ailleurs, je ne sais pas s’il a pardonné, elle ne l’a pas dit. Pourtant, ils étaient toujours ensemble. Belle preuve d’amour !
    
    Enfin, je ne vais pas tout vous raconter, vous pouvez aller la lire, ça s’appelle « Confidence d’une femme infidèle ». Ça porte bien son nom, une confidence intime, j’étais presque gêné, un peu comme un voyeur.
    
    Je me suis fait la même réflexion que le mari, si elle n’avait pas attrapé ce virus, elle n’aurait rien dit. Sa liaison aurait duré combien de temps ? Aurait-elle eu d’autres amants après ? Pas vu, pas pris. Car le pauvre mari ne se doutait de rien, bien sûr.
    
    Comme je vous l’ai dit, j’ai été troublé par ce récit, j’y ai pensé toute la journée. Ça aurait pu arriver à n’importe quel couple. À nous aussi, ça aurait pu aussi nous arriver. Je me suis demandé cent fois, « Christine, m’a-t-elle été fidèle ? ». Peut-être que moi aussi, je n’ai rien vu. En quarante ans de mariage, elle a dû avoir bien des occasions.
    
    Parce que moi, je dois bien vous l’avouer, je n’ai pas toujours été un modèle de fidélité. Christine ne l’a jamais su, elle ne le sait toujours pas.
    
    Voilà, c’est dit, confidences pour confidences, j’ai eu des ...
    ... aventures comme on dit, enfin « des »… Deux pour être précis, deux qui ont compté pour moi et un coup du soir. Ça ne m’a jamais traumatisé, je n’ai jamais culpabilisé, jamais aucun remords. Je crois que ma vie familiale n’en a pas souffert, ça a été un plus, un plus pour moi.
    
    Deux fois, une double vie pendant quelques mois. J’ai toujours su séparer mes liaisons de ma vie de famille. Car je n’ai jamais cessé d’aimer Christine, même si j’ai eu des sentiments pour d’autres, des sentiments forts. Au lit, Christine a toujours été parfaite. Je n’étais pas en manque, elle m’a toujours comblé, pas besoin d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Alors pourquoi, me direz-vous. J’étais amoureux, pas plus compliqué que ça.
    
    Au fait, vous ai-je dit que je m’appelle Alain ? Enfin que ce soit Gérard, Jean ou même Patrick, vous vous en foutez comme de l’an 40. C’est juste pour situer : la génération après-guerre, début des années 50. Je ne donnerais pas plus de détails, coquetterie qui accompagne mes cheveux blancs.
    
    Pour vous dire qu’étant retraité, papy de quatre charmants bambins, ce que je vais vous raconter se passe à une époque sans internet, sans téléphone portable, sans ordinateur individuel sauf Apple, le II E pour les initiés, et l’arrivée du Macintosh, le Mac comme on l’appelait. Ah ! Je vois que certains connaissent.
    
    Et sans le sida, mais sans capote non plus… Ça, ça change tout.
    
    Mes deux coups de canif, disons de machette pour être plus juste, ne sont pas le ...
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