1. Confidences pour confidences


    Datte: 09/07/2024, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail amour, jalousie, nostalgie, couple, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... boulot, tenir la maison, et bébé, quand aurais-je eu le temps ? »… Pas tort et, en plus, nous étions toujours ensemble.
    
    Alors avec qui ? Un collègue ? Elle aurait pu profiter de ses pauses-déjeuner, ou le soir après le bureau, ou lors de ses déplacements en province… Peut-être que… comme les femmes de toutes ces histoires.
    
    En en parlant, ça me rappelle le pot avec ses collègues pour la naissance du premier. Ils lui ont offert un doudou pour bébé et un gros bouquet de fleurs. Normal. Je vous vois venir, qu’est-ce que je trouve à redire, un pot tout ce qu’il y a de plus classique.
    
    Oui, mais le pot devait se terminer rapidement après le bureau, et à 20 heures, elle n’était toujours pas rentrée. Donc, ce soir-là, je rentre un peu plus tôt, je vais chercher bébé chez sa nounou. Le biberon, le bain, je lui change sa couche pour la nuit, et dodo sans problème bercé par papa.
    
    J’ai préparé le repas et j’ai attendu, 21 heures, 22 heures… Aurait-elle eu un accident ? J’en arrive même à téléphoner au commissariat et à l’hôpital à côté de son boulot. Pas d’accident, rien.
    
    Impossible de la joindre : son bureau ne répond plus, je vous rappelle que nous n’avions pas de portable à cette époque.
    
    Je me suis endormi dans le fauteuil en l’attendant. Sa réflexion en arrivant :
    
    — Tu aurais dû te coucher.
    
    Je la vois encore, son bouquet de fleurs à la main. Elle me montre le doudou :
    
    — Mignon non ?
    
    Voyant la table mise dans la cuisine :
    
    — Mais, tu n’as pas mangé ...
    ... ?
    — Je t’attendais… Et je me suis assoupi.
    — Oh, mon pauvre chéri !
    
    Ce n’était pas ma première préoccupation, je n’ai pu m’empêcher de l’interroger sur son arrivée tardive.
    
    Rapidement, elle m’explique. Avec ses collègues, après le pot, ils sont allés au restaurant dans Paris, impossible de me prévenir.
    
    — J’ai bien pensé que tu allais te faire du souci, mais pas vraiment pratique de téléphoner. Téléphone au comptoir, du bruit, et puis j’ai vite oublié.
    
    Ensuite, elle a dû attendre son chauffeur qui devait la raccompagner, car elle n’osait pas prendre le métro seule le soir. Il n’en finissait pas de discuter avec d’autres collègues. Tout à fait plausible. Je l’ai crue, nous n’en avons plus jamais parlé. Elle n’a pas changé ses habitudes, rien qui puisse me mettre sur la voie d’une quelconque infidélité. Si je lui avais fait part de soupçons, jalousie mal placée, bonjour la confiance. D’autant qu’à l’époque, je n’avais aucun soupçon, c’est maintenant…
    
    Étais-je naïf ? J’avoue n’avoir jamais douté d’elle à ce moment-là. C’est en lisant ces histoires que je me suis rappelé cette soirée. Je suis certain qu’elle, elle l’a totalement oubliée.
    
    Des exemples comme ça, je peux en trouver 36 en me creusant la tête. Ça ne veut rien dire. Moi aussi, j’ai reconduit des collègues chez elle après le boulot, sans pour autant…
    
    Alors ? Ni un voisin ni un collègue… J’oubliais, il y a les amis, les vrais, les proches. On lit tellement d’histoires où son meilleur ami se tape sa ...
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