1. Confidences pour confidences


    Datte: 09/07/2024, Catégories: fh, extracon, Collègues / Travail amour, jalousie, nostalgie, couple, Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe

    ... marier trop tôt. Surtout que leur vente était interdite en France, les bien-pensants estimant que cela pouvait donner des idées à notre belle jeunesse. Pour passer les frontières, nous les avions cachées dans nos chaussettes et planquées dans les recoins de la voiture. L’année précédente, un de nos copains s’était fait arrêter par les gendarmes avec une cargaison qui, de toute évidence, n’était pas que pour sa consommation personnelle. Bilan, une nuit au poste, confiscation de la marchandise et amende. Il avait aussi quelques revues pornos inconnues chez nous qui ont fait le bonheur des douaniers.
    
    Autres temps, autres mœurs : à l’époque, on avait une amende si on mettait une capote, maintenant les jeunes en risquent une s‘ils n’en mettent pas.
    
    Revenons à ma chérie. Christine et moi, nous nous sommes mariés. Mariage traditionnel, petite fête, et voyage de noces à Venise, rien d’original. Au retour, installation chez mes beaux-parents en attendant de trouver un appart et surtout un travail.
    
    Je devais d’abord faire mon service militaire. Étant chargé de famille, j’ai pu rester à Paris. Comme j’avais le permis de conduire, après mes deux mois de classe à Vincennes, seul moment où j’ai connu la caserne, je suis devenu le chauffeur particulier de Madame la Générale. Laquelle ? Bof, je n’en sais plus rien.
    
    J’allais la chercher chez elle tous les matins, sur le coup de 10 heures, pour la déposer soit devant les magasins et je portais les paquets, soit chez son coiffeur ...
    ... et je l’attendais dans la voiture de fonction du Général. L’après-midi, elle allait prendre le thé chez ses copines, pendant que je bouquinais les romans de San Antonio, toujours dans la voiture officielle. Parfois, elle me faisait monter pour faire le quatrième au bridge, prouvant ainsi que mes études servaient enfin à quelque chose.
    
    Voilà comment je me suis préparé à sauver notre beau pays en cas d’attaque-surprise.
    
    Revenons au sujet qui nous préoccupe, enfin… qui vous préoccupe, mes affaires de cul. Voilà, j’y arrive.
    
    Depuis ma mise à la retraite, pour occuper mes temps libres, j’aime bien lire des histoires érotiques, des récits vécus, même si j’ai souvent l’impression que ce sont de gros fantasmes. Difficile d’imaginer des couples aussi libertins, des mecs si heureux de voir leur femme se faire défoncer par leurs amis dans toutes les positions. Enfin, c’est agréable à lire, je me projette dans ces histoires fantastiques, elles me font bander et accompagnent fort agréablement mes petites branlettes.
    
    Non, ce que je trouve le plus étonnant, ce sont ces hommes, ou ces femmes d’ailleurs, qui éprouvent le besoin de tout avouer à leur conjoint en rentrant d’un déplacement professionnel ou d’une soirée entre filles. Ils culpabilisent au moindre petit baiser ou à une nuit passée avec une collègue. Ils auraient pu y penser plus tôt. Quelle connerie ! Faut assumer ! Y a de quoi foutre son couple en l’air pour rien. D’ailleurs le conjoint ne demande rien, lui, l’ignorance ...
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