Fin de l'initiation - Histoires de Sexe

Fin de l'initiation

... avait été fait de lui au préalable et s’interrogeait chaque fois sur le niveau de détails intimes donnés.

— Ah oui ?
— Mon Dieu, des éloges dithyrambiques. Tu en rougirais si tu savais, lança-t-elle en plongeant ses yeux noirs dans ceux du jeune homme avec insistance.
— Mieux vaut peut-être que je ne sache pas tout ce qu’elle a dit à mon sujet alors, répondit-il en soutenant son regard.

Ils se jaugèrent du regard quelques secondes.

— Ne t’inquiète pas, va, ton honneur a été préservé.

Martin n’eut pas le temps de répondre que le bruit de la porte d’entrée se fit entendre.

— Hello, je suis là, lança Marie-Claude en refermant la porte derrière elle.

Comme chaque fois, Martin la regarda avec une admiration non feinte. Elle avait négligemment remonté une partie de sa chevelure en une espèce de chignon désordonné maintenu par ce qui semblait être un crayon, laissant pendre de part et d’autre de son visage et dans son cou une multitude de mèches ondulées.

— Je vois que vous avez fait les présentations déjà et surtout que vous avez trouvé le chemin de ma cave à vin.
— Oui, ma chérie. J’expliquais à Martin tout le bien que tu m’avais dit de lui.
— C’est vrai que Martin a des talents plus qu’appréciables.
— Arrête de le taquiner. Il craignait que tu ne révèles ses talents à la terre entière.

Martin assistait, silencieux, au manège des deux amies.

— Euh, je suis là, vous savez.

Marie-Claude et Marissa partirent dans un éclat de rire, ce qui ...

... commença à agacer Martin sérieusement. Marie-Claude s’en rendit compte.

— Ne t’énerve pas, Martin, lui lança-t-elle. On te taquine, mais je te rassure, je n’ai rien dit de compromettant. Allez, reste assis et bois une gorgée de vin, ça va te détendre.
— Mouais, lâcha-t-il en portant le verre à ses lèvres.
— À quelle heure est ton vol demain, Marissa ?
— Je prends l’avion à Orly à 9 h demain matin.
— Ça va te faire du bien de retrouver le soleil.
— Je ne te le fais pas dire, ma chérie. Je n’ai pas vu mon père depuis six mois. Depuis que ma mère est morte, il ne bouge plus de la maison de famille dans la banlieue d’Abidjan. Une de mes sœurs passe régulièrement s’occuper de lui, mais je sais qu’il aime que je passe le voir.
— Tu n’oublieras pas de me rapporter mes petits objets habituels si tu en trouves.
— Mais oui, chérie. Ne t’inquiète pas. Mais tu sais que ça n’est pas simple. Ces objets s’échangent sous le manteau et ça devient difficile d’en trouver.
— De quoi parlez-vous ? intervint Martin.

Marissa et Marie-Claude échangèrent un regard complice.

— Marissa me ramène quand elle en trouve des phallus en bois sculptés pour ma collection.
— Ta collection ?
— Oui, ma collection.
— Tu collectionnes les phallus ? Tu ne m’en avais jamais parlé.
— Mais c’est qu’en dépit de notre intimité, j’ai encore mes petits jardins secrets. Et notamment celui de collectionner les godemichets venant de différents endroits du monde. Tu serais fasciné de la beauté de certains. ...