Petite Annonce très ciblée - Histoires de Sexe

Petite Annonce très ciblée

... d’une aiguille à tricoter, afin de mieux percer un sein.

Elle frissonne encore plus :

— Quelle horreur !
— Parfois, les aiguilles sont moins grandes, mais elles percent la langue, les tétons, les lèvres intimes et autres endroits divers.
— Beuh… très peu pour moi.
— Tous les goûts sont dans la nature.
— Je vois ça. Et sexuellement ?

Je vois bien que le sujet l’intéresse. Le sexe a toujours plu aux hommes comme aux femmes, mais peu le reconnaissent honnêtement.

— Ça peut être dans les conditions pour faire l’amour. Souvent de façon plus bestiale, de façon entravée. Exemple, une sodomie sans lubrifiant, juste un peu de salive ou de cyprine.
— Outch, ça doit faire mal !
— Ça dépend pour qui.

Valérie se lance un peu plus :

— La sodomie est très pratiquée chez les soumises ?
— Trouvez-moi une autre pratique qui exige de la soumission et de l’abandon…
— Ah oui… je comprends mieux… C’est un passage obligé ?
— Certaines soumises ne subissent que ça.
— Pas même un peu par-devant ?

Je sens que Valérie est de plus en plus appâtée, je continue à répondre de façon pragmatique, puisque tel est le jeu :

— Pourquoi donc ? Ne sont-elles pas des soumises, des jouets pour leur maître ou les autres ?
— Justement, est-ce qu’une soumise peut être prêtée à d’autres maîtres ? Je veux dire comme si elle devenait vraiment la soumise d’un Maître qui n’est pas le sien.
— Si son contrat le prévoit, oui. Mais pas à tout le monde, en général. En effet, son maître ...

... connaît ses inclinations et lui fournit les hommes qu’elle ne détestera pas. Mais il existe des femmes qui adorent être prêtées à n’importe qui.
— À n’importe qui ? Ça me dépasse ! Mais je crois comprendre qu’on puisse aimer ça…

C’est à mon tour de poser des questions :

— Et vous-même, Valérie, qu’est-ce qui pourrait vous intéresser dans tout ça ?
— Euh… je me renseigne, je suis curieuse de nature…
— Je vous comprends, mais avouez que ce domaine vous tente un peu. Sinon vous ne m’auriez pas contacté, et vous ne seriez toujours pas là, assise à mes côtés en train d’écouter diverses horreurs que je vous débite depuis tout à l’heure.
— Oh, elles sont gentillettes, vos horreurs !

Joueur, je m’amuse à la titiller :

— Je peux faire pire, vous savez…
— Je vous crois, mais ce n’est pas vraiment votre style, sauf peut-être quand vous suivez un scénario préétabli.
— C’est juste un jeu de rôle…

Pensive, elle hoche la tête :

— Je connais, je connais… J’ai moi-même pratiqué, enfin, je veux dire le jeu de rôle, vous savez, les machins avec des donjons et des dragons, où on jette des tonnes de dés.
— J’avais compris… bien que… je ne serais pas étonné si vous aviez pratiqué au moins un peu. Je parle de la domination-soumission.
— Ah bon ? Qu’est-ce qui vous faire dire ça ?

Comme si je jouais une partie d’Échecs, j’avance un pion pour voir :

— Vous me semblez avoir le profil pour jouer les soumises cérébrales.
— Moi ?
— Oui, vous.
— Ah bon ?
— Ah oui.

Je ...