Petite Annonce très ciblée - Histoires de Sexe

Petite Annonce très ciblée

... je souris :

— En quelque sorte…

Nous continuons de parler de tout et de rien. Puis je propose à Valérie de poursuivre notre conversation au-dehors, dans le petit parc qui jouxte la zone commerciale. Celle-ci accepte. Nous nous levons, je paye, ensuite nous nous dirigeons vers la sortie.

Alors que nous sortons du salon de thé, Valérie me dit :

— Merci pour le salon de thé.
— Pas de quoi. Ça me fait plaisir de parler de tout ça avec vous.
— Et moi, ça me fait plaisir de vous entendre m’expliquer tout ça.
— Dans ce cas, continuons…

Dehors, l’air frais balaye nos visages…

Quelques minutes plus tard, nous déambulons côte à côte dans le parc. Celui-ci est plutôt vide, personne ou si peu aux alentours. Mon interlocutrice semble être en confiance avec moi. Nous marchons l’un à côté de l’autre.

— Quand vous dressez une soumise, comment arrivez-vous à ce qu’elle accepte vos lubies ?
— Mes lubies sont en général les siennes. N’avez-vous pas dit tout à l’heure que c’était un marché de dupes ?
— Oui… c’est vrai, j’ai dit ça…
— C’est aussi à moi de deviner ce que ma soumise souhaite, sans qu’elle n’ose le dire explicitement. Une bonne partie de la relation Maître/soumise repose sur pas mal d’implicites, de non-dits…
— C’est justement ça qui me turlupine…

Mains dans les poches, je souris :

— Évitez d’utiliser des mots qui offrent ce genre d’ouverture !
— Ah !? Oh, oui, en effet… Je disais que ça m’étonnait, je pensais que c’était plus… comment dire… ...

... directif, impératif.
— Ça peut l’être, en effet, mais finalement, c’est bel et bien un accord, sans parler du contrat qui est signé entre les deux parties et qui indique clairement les droits et les devoirs de chacun. Histoire d’Ô est un roman célèbre et aussi un film très connu, mais ce qu’il s’y passe dedans est finalement un cas très rare, quasiment improbable.

Visiblement, Valérie cherche à tout savoir sur ce domaine, d’autant qu’elle a sous la main un interlocuteur disposé à lui répondre :

— Il est écrit quoi dans ce contrat ?
— Ce que doit faire la soumise, et ce que doit aussi faire son maître. La liste des devoirs et des droits pour chaque partie. Au début, le contrat est assez soft, puis au fur et à mesure, il devient plus hard et piquant…
— J’imagine… Et quel type de hard ?
— Une fois de plus, ça dépend des personnes. Ça peut être un hard sado-maso comme un hard sexuel, ou les deux. Ou autre chose…

Elle désigne un banc :

— Pascal, on peut s’asseoir un peu ?
— Pas de problème…

Une fois que nous sommes assis, avec une expression gourmande, Valérie relance la conversation :

— C’est quoi exactement, du plus hard côté SM ?
— Être très fortement fouettée jusqu’au sang, par exemple. Subir des aiguilles, l’électricité, et j’en passe…

Elle frissonne un peu :

— Et elles aiment ça, les soumises ?
— Certaines, oui. Rappelez-vous ce que je vous ai dit sur les zones du cerveau.
— Les aiguilles ? Des petites, je suppose.
— Parfois, elles ont la taille ...