Cueillir l'instant...
Datte: 15/06/2024,
Catégories:
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Auteur: ChrisM, Source: Revebebe
Des voyages en Italie, j’en ai fait beaucoup, mais le dernier, je ne suis pas près de l’oublier.
Depuis quelques années, notre ville savoyarde est jumelée avec une ville de Toscane et la mairie organise régulièrement des échanges entre lycées. Une année sur deux, nous accueillons des élèves italiens, l’année suivante, une classe part en Italie. Étant prof d’italien, je suis « désignée » d’office comme accompagnatrice. Cette année, je pars en duo avec Camille, prof de math et prof principal de la classe.
Le proviseur nous a fait un speech pompeux, comme il adore les faire, sur le devoir d’exemplarité des profs et des élèves. Il nous a rappelé les débordements du précédent voyage : lors d’une soirée, des élèves italiens avaient amené en douce de l’alcool, certains et aussi certaines élèves s’étaient lâchés, des photos avaient circulé, des parents s’étaient plaints. Aussi il nous demandait avec insistance de veiller à une parfaite tenue des élèves. Il me fait rire, une classe de terminale, ce sont des jeunes de 16 à 19 ans pas si faciles à gérer. Le proviseur avait terminé en déclarant qu’il comptait sur nous pour défendre la réputation de l’établissement. Il m’avait bien regardée à ce moment-là. Je me sentis un peu responsable, n’ayant rien vu la dernière fois.
— Le prestige de la France repose sur nous ! me chuchote Camille.
Je l’aime bien, plus de vingt ans d’enseignement ne lui ont pas enlevé son amour du métier et son humour permet de dédramatiser bien des ...
... situations.
J’ai oublié de me présenter, Clara Joliet, bientôt 28 ans. Ma grand-mère maternelle, italienne, m’a légué son prénom et quelques gênes, je pourrais facilement passer pour une Napolitaine. Les étés de mon adolescence, je les passais chez mes grands-parents, près de Bologne, j’ai appris rapidement la langue, adoré le mode de vie italien, apprécié la cuisine… et fais mon éducation avec quelques petits copains. Presque naturellement, l’italien est devenu mon métier.
Ce voyage tombe bien, je traversais une mauvaise passe. Je m’étais séparée de mon copain l’été précédent, après quatre ans de vie commune. On avait fini par comprendre qu’on n’était pas faits l’un pour l’autre : je le trouvais immature, lui me voyait trop rigide, déjà installée dans une vie de couple. À peine séparés, lui papillonnait de fille en fille, moi, je me morfondais, seule dans mon lit le soir.
oooOOOooo
On est partis tôt ce matin, le jour n’est pas levé, il fait froid. Après l’excitation du départ, le silence est vite tombé dans le car, la plupart des élèves recroquevillés sous leur doudoune terminent leur nuit. Je fais rapidement un tour, rien de particulier. Quand je remonte vers l’avant du car, je remarque deux élèves, la fille blottie contre le gars, les manteaux étalés sur eux. Quand je passe à côté d’eux, j’ai l’impression qu’ils font semblant de dormir, qu’ils m’épient. Je me retourne, elle est en train de le caresser avec vigueur.
Ça commence bien, ils se mettent déjà en roue ...