1. Des jalons


    Datte: 08/06/2024, Catégories: fh, caférestau, amour, Transexuels hgode, hsodo, jouet, confession, policier, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... chez moi ? qu’elle a rétorqué.
    — J’habite à côté, ai-je conclu.
    
    Chez moi, elle a fouillé parmi les milliers de disques, s’extasiant de découvertes, et nous avons fait l’amour sur le rythme calme de Portishead, groupe fondateur et emblématique du mouvement trip hop. Nous avions discuté de ce rythme hip-hop sur lequel se greffent toutes sortes d’influences, jazz, blues, musique électronique, musique de film, soul, rock.
    
    — Quand ce son est arrivé, il m’a fait halluciner. C’était innovant en « 95, c’était riche, plein de pistes superposées mêlant voix, instruments et samples électroniques !
    
    J’étais enchanté de savoir Malika aimant la musique, elle faisait partie de mon monde depuis cette mission. Je l’ai pris par la taille, elle s’est laissée tomber comme une danseuse, je l’ai embrassée et lui ai demandée de mon air le plus grave :
    
    — Qui es-tu ?
    
    Elle a ri, s’est redressée rapidement et m’a fait pivoter pour que je perde l’initiative. Elle était dans mon dos et j’ai vu grâce à la lampe allumée du salon, par le reflet de la fenêtre, que tout en souriant, malicieuse, elle déroulait le foulard de son cou pour m’entraver les poignets dans mon dos. Je n’ai réagi qu’en bougeant à peine les épaules et en m’interposant à peine :
    
    — Mais que fais-tu ?
    
    Son rire était vicelard, joué, mais perfide et d’une poussée, elle m’a fait choir sur le sofa. Je me suis retourné tant bien que mal pour la regarder, elle avait ses yeux enivrés de nymphomane que je lui ai déjà connue, ...
    ... les nuits précédentes. Je ne savais pas à quoi m’attendre. Du tout. J’étais chez moi, dans mon repaire de proprio de magasin de disque, les poignets attachés dans le dos, et une femme devant moi se déshabillait alors que tournait sous l’aiguille Portishead et son trip hop lascif. Malika dansait, dévoilant son corps doucement, pièce par pièce, révélant ses tatouages. J’avais omis de les indiquer dans l’histoire de « Trois nuits pour un p’tit dé », je ne voulais pas tout mettre au grand jour, mais Malika était l’une de ces femmes tatouées. Une belle licorne imprimée en finesse le long de sa hanche gauche. La queue de la licorne orne sa fesse gauche bombée, et le museau et la corne dessinés filent jusqu’à son sein ferme, à droite. Le bout de la corne touche un mamelon rosé et percé d’un anneau. Comme si l’animal mythique entourait et chevauchait son corps. Et Malika se tortillait nue devant moi, moi attaché, bandant comme un âne.
    
    — Je suis une voleuse, une collectionneuse de disques et j’ai trouvé ici un trésor…
    
    Elle a fait mine d’aller vers des cartons de disques rares avant de se rétracter pour venir vers moi. Je n’avais pas peur de m’être fait duper, je ne m’étais pas fait prendre dans un piège à miel à mon tour, Malika était joueuse et elle enlevait mon pantalon lentement, sur le simpling de la musique. J’ai tenté de me libérer de mes entraves dans le dos, mais elle avait bien serré le nœud du foulard. Elle s’est accroupie devant moi, elle a folâtré avec mon sexe en ...
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