Des jalons
Datte: 08/06/2024,
Catégories:
fh,
caférestau,
amour,
Transexuels
hgode,
hsodo,
jouet,
confession,
policier,
Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe
... serait-elle possible ? » me suis-je dit lorsque j’ai terminé l’histoire « 3 nuits pour un p’tit déj » ? Car c’est de cette manière que je concluais. J’ai décidé de me lancer ; ce gérant de magasin devait avoir une vie, non ? Il ne devait pas seulement fréquenter les milieux progressistes, il devait y vivre. Et Malika était une amie de Max, qui fréquentait mon commerce. Carl et Max travaillaient ensemble dans une station de radio indépendante de la métropole. Le cercle de relation de mon personnage se créait, ma légende pouvait vivre une liaison. Qui sait jusqu’où celle-ci pouvait aller ? Raïssa était de nouveau en mission à l’étranger, et Charlène occupée aux Affaires Internes. De toute façon, nous ne pouvions nous côtoyer, Charlène et moi ; j’étais en opération, je ne pouvais « connaître » quelqu’un du Service. C’était ce qu’il y avait de pire dans ces histoires d’infiltration…
Donc autant faire vivre de nouvelles histoires d’amour.
D’autant plus que je rêvais de ses cuisses musclées et élancées, de ses fesses toutes rondes et rebondies sous sa croupe arquée, de ses hanches en A sous la taille fine, de son dos avec son tatouage de licorne stylisé, de ses épaules de nageuse recouvertes de cheveux noirs ondulés, de ses petits pointus. Je lui avais dit :
— T’es vraiment une salope…
Et elle avait hoché la tête, souriante, la garce, comme si elle le savait pertinemment. Mais qu’est-ce que cette fille me faisait faire ? Et cette licorne qui enroulait son corps, du bas ...
... de la fesse droite en galopant sur son dos, dont la corne allait rejoindre le bout de son téton gauche, dansait dans ma tête, m’hypnotisait de toutes ses couleurs tatouées quand je faisais crier Malika par derrière…
Malika et moi nous sommes donc revus. La glace avait été rompue. Nous ouvrir l’un à l’autre s’est concrétisé un soir, et ce n’était pas chez elle. Pas simplement en baisant parce que nos corps se cherchaient. Je l’ai invité à un dîner, au restaurant italien « l’Aperitivo » où je m’étais déjà restauré il y a des années, lorsque je tentais de découvrir les liens entre Jacob et la mafia de don Baldo. Non pas que je souhaitais me remémorer ce que j’y avais vécu(ce que mon personnage d’alors y avait vécu, dois-je préciser), mais simplement parce que la gastronomie offerte à ce restau était excellente. La soirée avec Malika a été rafraîchissante… nous avions l’un et l’autre de la répartie, nous pouvions discourir sur l’état du monde comme sur de menus détails : t’as remarqué que le serveur porte des lacets roses ?
Nous avons négocié l’un et l’autre pour payer, nous avons chacun payé notre part sans plus de discussion puis avons marché tranquille dans le quartier sans nous inquiéter de rien. J’avais déjà appris qu’elle était prof d’université depuis une quinzaine d’années, elle enseignait la dramaturgie et écrivait des pièces de théâtre. D’ailleurs, il y en avait une qu’elle avait écrite à l’affiche ces temps-ci.
— Ça me ferait plaisir d’aller la voir.
— On va ...