Une parenthèse inattendue - Histoires de Sexe

Une parenthèse inattendue

... en parler avec mon associée).

J’invitai Karine à lever son verre pour trinquer.

— À nos projets ! Que le ciel nous en soit témoin ! m’écriai-je.

Après quoi, je nous préparai deux expressos et je proposai à Karine de profiter une dernière fois de la piscine, sachant toutes les deux que dans quelques heures elle rentrerait chez elle. Nous nous installâmes sur les transats. Alors que nous dégustions nos cafés, Karine me dit :

— Je vais te faire une confidence. Pendant mon séjour aux États-Unis, j’ai connu deux expériences lesbiennes. La première fois, c’était à New York. Une de mes responsables hiérarchiques, Ashley, une femme de quarante-huit ans, très belle, m’a invitée à aller boire un verre chez elle un soir, pour faire plus ample connaissance. De fil en aiguille, elle m’avoua qu’elle aimait les femmes. J’étais dans une période de doute, aussi bien sur le plan sentimental que sur le plan professionnel. Je ne sais pas pourquoi, ce soir-là, j’ai cédé à la tentation. J’ai connu ma première jouissance sous les doigts d’une femme.

Impatiente, je la questionnai :

— Et la deuxième fois ?
— C’était à Los Angeles, un après-midi, j’ai proposé à Maurine, une jeune stagiaire qui bossait avec moi, d’aller ensemble manger une glace à la cafétéria de la boîte. Alors que nous étions attablées à déguster nos sorbets, par mégarde, j’ai fait tomber ma cuillère par terre. En passant sous la table pour la ramasser, je me suis ...

... aperçue que Maurine ne portait pas de culotte ! J’ignore pour quelle raison, cela a éveillé un certain émoi. De retour dans mon bureau, une fois installée devant mon ordinateur, je lui ai demandé de venir me rejoindre avec son rapport de stage pour y jeter un coup d’œil. Une fois à côté de moi, mon excitation grandissait et je lui ai passé la main sous la jupe. Elle a eu un mouvement de recul en me disant « que faites-vous ? ». Mais aussitôt, elle est revenue se mettre à côté de mon fauteuil, comme si de rien n’était, en me disant : « excusez-moi, c’est l’effet de surprise ». En proie à cette pulsion, mon désir étant trop fort, je me suis risquée à passer ma main de nouveau sous sa jupe. Maurine ne broncha pas. Prenant cela pour une invitation, je l’ai conviée à me suivre sur le canapé du bureau et nous avons fait l’amour.

Karine marqua un silence et reprit :

— Ce n’est pas pour autant que je me considère comme lesbienne.

Nous fîmes une longue pause, allongées l’une à côté de l’autre, Karine me prit la main et ce fut avec une petite pointe de blues dans sa voix que je l’entendis me dire :

— Je voulais te remercier pour ce merveilleux week-end. J’ai fait le choix de venir chez toi en premier, avant de rendre visite à ma famille, car j’avais un besoin énorme d’amitié, de ton amitié. Si tu savais à quel point tu m’as manquée, ma chérie ! Si tu sa…

Me connaissant, « Sandra, la sensible », ne voulant pas céder à la mélancolie, je ne ...