1. Eta gaur ezkontzeko hitza eman du. Et la voilà fiancée. (3)


    Datte: 14/07/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Olea & Mr.Ko, Source: Xstory

    ... trop violent, et c’est là que la menace était véritablement présente. Une foule en transe, alcoolisée et droguée tourbillonnante autour de moi, mais jamais je ne me suis fais marcher dessus, jamais je n’ai eu peur. Il y a toujours eu quelques personnes suffisamment lucides pour ébaucher autour de mon corps un espace de répit ou pour me relever.
    
    J’aimais ces moments où s’encanailler avec le diable était un jeu. Je goûtais la douleur des galanteries dont j’étais la mire tandis que je haletais, l’esprit dans le vague. La contredanse avec ma conscience pouvait durer des heures avant que ma chair me rappelle à l’ordre, et bien souvent le sommeil qui s’ensuivait n’était en rien salvateur. Ecchymoses, coups et écorchures me rappelaient alors que j’étais une jeune femme stupide et imprudente.
    
    Ma première nuit de sommeil se termina dans la douleur et les pleurs. Mon repos – si on peut le qualifier comme tel – fut écourté par le bruit d’une corne acoustique horrible non loin derrière le tissu de la tente. Les cris d’indignation, les insultes, mais aussi les rires qui accompagnaient la note en une harmonie dissonance, me forcèrent à me lever.
    
    C’est tout ankylosée que je passai la tête dehors. Le soleil était déjà haut dans le ciel et l’aiguail s’évaporait de la végétation. Ozan s’était levé le premier  ; il mangeait un reste de sandwich de leur voyage de la veille.
    
    — Bonjour, bien dormi ? lui demandai-je d’une voix enrouée.
    
    — Pas trop ; j’ai un peu mal partout : c’est ...
    ... toujours comme ça avec le premier festoche de l’année, me répondit-il en rigolant de bon cœur.
    
    Puis il ajouta, en joignant un geste de moulinet de l’épaule à la parole :
    
    — Par contre, la douleur est vraiment présente, ici.
    
    Je profitai qu’il était torse nu pour passer derrière lui et remarquer la présence d’un bel hématome sur une omoplate. J’approchai mes doigts de la contusion pour en effleurer la peau.
    
    — Oui, tu as un beau coup ici ; c’est pas beau à voir, lui expliquai-je.
    
    Sa réponse fut aussi rapide que mon frôlement était doux :
    
    — Tu as aussi quelques coups sur tes cuisses et tes côtes, m’indiqua t-il en ajoutant : j’ai du baume du tigre dans mon sac, si tu veux.
    
    Jetant un coup d’oeil sur mon propre corps, je me rendis compte de l’état déplorable dans lequel je m’étais couchée : des contusions sur les jambes et les côtes, certes, mais aussi sur les bras. Ma peau était sale, terreuse et parsemée de gouttes de sang séché. Ozan vit bien mon désarroi face à la découverte de mon propre corps, et c’est encore enjoué qu’il m’indiqua de son doigt tendu l’entrée de sa tente :
    
    — La poche de devant, le sac sur ta droite en entrant.
    
    Je m’approchais de l’abri quand je pris soudain conscience de l’absence de son frère.
    
    — Ellande est déjà levé? lui demandai-je.
    
    — Il n’a pas dormi ici, en tout cas, je l’ai vite perdu de vue après que tu sois partie te coucher, m’expliqua-t-il.
    
    Prenant note de l’information, je m’introduisis à quatre pattes sous le voile ...
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