Au fond de l'impasse - Histoires de Sexe

Au fond de l'impasse

... recherche de ses vêtements, Ingrid collée dans un coin de la pièce, inquiète avec sa batte à la main, je récupérai mon smartphone et je la photographiai sous divers angles qui tous me semblaient intéressants tant sa plastique était une réussite. J’eus notamment une image parfaite de son abricot au milieu de son très beau cul, tandis qu’elle se baissait sur sa robe massacrée.

— Putain, mais c’est pas vrai ! C’est une robe à quatre cents euros ! Et comment je vais rentrer, à poil ? Et c’est quoi ces photos, sale pervers ?
— C’est beaucoup de questions, chère madame. Voyons, d’abord, vous ne pouvez pas rentrer à poil parce que vous êtes si bien épilée que je n’en vois aucun. Ensuite, si vous demandez gentiment à Ingrid, elle peut peut-être vous prêter quelque chose. Et les photos sont une espèce d’assurance contre vos mauvais penchants, vous voyez. Si jamais vous aviez l’idée de reprendre les hostilités, nous abreuverions par mail vos amies, vos proches et vos collègues de ces images. Des nus magnifiques, quoique vous soyez un peu décoiffée, mais c’est ce qui arrive quand on s’envoie en l’air avec n’importe qui. D’autres questions ?
— Je ne vous parle plus, petit ...

... salaud. Ingrid, mon chou, tu ne peux pas me laisser comme ça.
— Ingrid, repris-je, ne répond pas. Elle n’a pas demandé gentiment, elle ne s’est pas excusée de t’avoir mal parlé.
— C’est vrai, dit Ingrid. Si je suis un boudin, je ne prête rien du tout. Va-t’en en tenue d’Ève et explique ce que tu voudras à ton mari.
— Oh bordel ! s’exclama Agathe au bord de la crise de nerfs. Puis elle se reprit : Je suis désolée, Ingrid, je n’aurais pas dû. Tu es une fille sympa, je l’ai toujours pensé, tu sais. On était amies, non ?
— Bon, d’accord, si tu te mets à genoux, je te donnerais le vieux peignoir que j’allais amener chez Emmaüs. Cela devrait suffire pour traverser la rue.

La bourgeoise finit par obtempérer, s’envelopper dans le peignoir et disparaître. Ingrid ferma à clé pour éviter la venue des autres amazones et revint se blottir dans mes bras.

— Oh Tony ! dit-elle. C’était si drôle. Mais maintenant, je suis en mauvaise posture, je vais devoir déménager.
— Mais bien sûr que tu vas déménager, ma mignonne petite linotte. J’ai un appartement beaucoup trop grand pour moi tout seul. Là, on part en week-end à la mer et demain soir, je te fais visiter ta nouvelle demeure.