1. Elephant’bite


    Datte: 23/05/2024, Catégories: hh, copains, sport, vidéox, Oral hsodo, gay Auteur: Foretdorient, Source: Revebebe

    ... accueillante et coquette, un peu comme une chambre de nana, avec des posters partout et des petits bibelots sur les étagères. Dans son meuble bibliothèque, tous les livres étaient soigneusement alignés en rang d’oignon. Pas une trace de poussière, à croire que la femme de ménage passait tous les jours avec son petit plumeau. Je me demandais comment il faisait pour vivre dans un monde si aseptisé.
    
    — Ah, tu t’intéresses à la science-fiction ? Moi aussi j’adore ça…
    
    Je crois qu’il avait pratiquement tous les livres que j’appréciais, les Van Vogt, les Simak, les Asimov, les Ray Bradbury, Arthur C Clarke et même « Un bonheur insoutenable » d’Ira Levin. Il y en avait aussi plein que je ne connaissais pas. Il me proposa de m’en prêter quelques-uns, me remplit même un petit sac avec…
    
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    Je me présentai fièrement à la séance d’entraînement suivante en proclamant haut et fort que ce serait pour moi la dernière fois : en résumé j’abandonnais le rugby. Je trouvais plus correct de le dire franchement, car la saison des matchs approchait. L’entraîneur en prit bonne note, mais les autres n’en eurent, pour la plupart, rien à foutre. Romuald était là, lui aussi, et parut un peu chagriné par ma décision. Je l’avais pourtant prévenu ! Il m’attendit à la sortie et me proposa, comme la dernière fois, de faire un saut jusque chez lui.
    
    — J’espère que nous resterons amis, me confia-t-il sur le trajet.
    — Ne t’inquiète pas, tant que j’ai tes bouquins, tu peux être sûr que ...
    ... l’on se reverra, répondis-je en plaisantant.
    
    En tout état de cause, nous échangeâmes nos numéros de portable, puis nous parlâmes un peu ciné, un autre centre d’intérêt commun. Je lui dis qu’à l’occasion je l’appellerai pour aller voir un film. En général, j’y allais plutôt avec des nanas, mais il m’arrivait aussi d’y aller seul.
    
    Arrivés chez lui, il me présenta sa mère, une grande femme très froide et très guindée, maquillée à la bourge, une tendance pour elle aussi à être un peu grassouillette, comme son fils, mais elle devait faire tout son possible pour garder la ligne, faire des régimes draconiens et fréquenter les salles de sport… Elle me parut d’emblée antipathique, car elle me toisa de haut, comme si j’étais un mécréant. « Pas de fumée et pas d’alcool », ordonna-t-elle à son fils, alors que nous allions gentiment dans sa chambre. On aurait dit que le diable en personne venait de s’insinuer dans leur demeure. Romuald me fit écouter un peu de musique, mais pas trop fort, pour ne pas déranger sa génitrice. Il vivait dans le luxe, mais n’avait le droit de rien faire.
    
    — Il faudra que tu viennes un jour chez moi, lui dis-je alors qu’il mettait un vieux Bowie décadent qui ne cadrait guère avec cet endroit. Tu verras, c’est un sacré bordel.
    
    Il faut dire que ma mère était largement aussi bordélique que moi.
    
    En sortant, je croisai le père qui me salua lui aussi avec dédain : « Qu’est-ce que cette chose-là fait chez nous ? », sembla-t-il dire du regard à sa compagne. ...
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