En permission - Histoires de Sexe

En permission

... J’en ai discuté avec le commandant et il a éventuellement trouvé une solution. Il nous invite pour mardi soir à souper chez lui.
— Et quelle est cette solution ?
— Il a une très jolie femme et il a peur qu’elle se disperse quand il n’est pas là. Comme c’est près de ton travail, il pense que l’on peut échanger les conjoints pendant qu’on est en mission.
— Mais, c’est toi que j’aime.
— Même quand je ne mets pas ce parfum de brise printanière qui est vraiment tenace ?
— Bon, d’accord, je me suis payé une escorte, je ne tenais plus.
— Nous y voilà ! Eh bien, moi aussi, je n’ai pas tenu jusqu’au bout. Ce qui facilitera la transaction.
— Alors, tu ne m’aimes plus ?
— Que vas-tu chercher ? C’est comme si tu me disais que parce que je me lave les dents je ne t’aime plus. C’est complètement stupide. Ce que je ne sais pas, c’est si la femme du commandant te plaira, et si toi tu lui plairas. Il n’y a qu’une façon de le savoir, c’est de faire l’essai.
— Donc je suppose que toi, tu l’as déjà fait.
— Hé bien oui, je ne voulais pas avancer dans ce plan si c’était foireux dès le départ. Il me convient.
— Alors, il est mieux que moi ?
— Non, différent et surtout disponible quand j’en ai besoin. On a eu un incident qui a failli nous coûter la vie. J’ai perdu les pédales à cette occasion.
— Je vois, comme l’a dit notre général : avec l’Algérie, on a perdu l’honneur, avec Trenet, ne perdons pas les pédales.
— Tu ne crois pas si bien dire. Avant, il ne devait se contenter que du cul ...

... de son second, mais laissons là ces détails sordides. Que penses-tu de cette idée ?
— Il faut voir, c’est peut-être une bonne idée et cela m’aidera peut-être à mieux supporter tes longues absences.

Avec deux jours d’avance, Jean-Louis arrive devant sa résidence. Il décide de se la jouer discret. Il rentre dans la maison, sans s’annoncer, très silencieusement.

Personne au salon, personne dans le jardin, peut-être qu’Agnès est à l’extérieur en ville. Il monte à l’étage pour déposer son barda et se dirige vers la salle de bain quand il entend du bruit.

Sa femme parle à quelqu’un. Tendant l’oreille, il entend « Oui, Jean ! encore, plus fort ». Pas de doute, il est rentré trop tôt et la place semble bien occupée. D’une poigne décidée, il ouvre la porte et voit son épouse avec un élégant godemichet en train de se faire du bien.

— Avec qui parles-tu donc ?
— À ton substitut, il m’aide bien à supporter ma solitude.
— Tu m’as fait peur quand j’ai entendu «Jean, encore, plus fort». C’est qui le Jean en question ?
— C’est toujours mon substitut et je l’ai appelé par ton premier nom.
— Tu ne veux pas que je le remplace ?
— C’est mon vœu le plus cher, cela fait longtemps que je t’attends.
— Moi aussi, ce fut très long. Surtout qu’on a failli y passer.
— Qu’est-ce que j’aurais fait dans ce cas ? À la longue, le substitut ne suffit plus.
— J’ai trouvé peut-être une solution où il y a un meilleur substitut. J’ai invité mon quartier-maître et son époux pour mardi pour en ...