Préparatif et départ pour l’Érinland - Histoires de Sexe

Préparatif et départ pour l’Érinland

... hurlé. Les larmes lui reviennent aux yeux.

— Voilà, c’est fini, la rassure-t-il.

Ils se remettent en marche. Elle doit s’appuyer lourdement sur le bras de Lucien. La chance leur sourit. À peine ont-ils parcouru septante toises qu’ils aperçoivent le fils d’un jardinier. Lucien le hèle et l’envoie quérir une carriole.

Léonore elle-même vient. En voyant sa camériste, elle est atterrée. Elle va pour se faire conter l’aventure, mais Lucien fait remarquer que cela peut attendre et qu’il vaut mieux rentrer pour pouvoir soigner Mademoiselle Hilary. La future mariée en convient. La blessée est hissée dans la voiture. Durant le trajet, Hilary narre ce qui s’est passé, jusqu’aux interventions de Lucien comme défenseur et comme rebouteux. Les deux ayant été efficaces. Si sa jambe est toujours un peu douloureuse, elle retrouve de la souplesse.

— Hé bien, Hilary a eu de la chance que son sauveur soit aussi soigneur, intervient Léonore. D’où vous vient ce talent Lucien ?
— C’est ma grand-mère qui m’a montré. Quand elle est morte, je suis parti et suis devenu soldat. À l’armée, il y a souvent des os à remettre en place ou des petites blessures à soigner. Comme il n’y a pas souvent un chirurgien, alors j’ai continué.

Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’à la mort de son aïeule, il avait pris sa succession, mais certaines de ses patientes ne venaient pas que pour se faire rebouter ou panser. Des soins plus intimes et profonds étaient pratiqués. Cela avait fini par se savoir. Certains ...

... maris avaient peu apprécié, d’autant qu’ils payaient pour porter des cornes. D’où un départ un peu précipité, qui attrista nombre de ses patientes qui regrettèrent fort son calibre et sa résistance.

Arrivée au château, Hilary est installée dans un salon et Léonore demande à Lucien s’il peut continuer à s’occuper d’elle, ce qui éviterait d’avoir à attendre le médecin. Il accepte et demande ce qui lui est nécessaire pour ce faire.

Hilary s’endort, aidée par une décoction qu’il lui a fait prendre. Mademoiselle de La Tièmont et sa mère qui est venue les rejoindre demandent des précisions sur l’agression. Entre autres, s’il connaît les agresseurs.

— Je les ai déjà croisés, mais je suis ici depuis peu de temps et ne connais pas leur nom.
— Ce ne devrait pas être difficile de les retrouver. Ils vont apprendre ce qu’il en coûte de s’en prendre aux gens du domaine. C’est intolérable, conclut Madame la baronne douairière en sortant.
— Merci à vous Lucien. Après avoir sauvé mon frère, Vous secourez Hilary.
— Cela est naturel, Mademoiselle.
— En plus, vous avez des talents très utiles qui seront appréciés de tous.

De fait, de ce jour, l’ancien soldat est souventes fois appelé quand des personnes se blessent. Il se garde bien de renouveler les erreurs commises dans son village natal et n’applique pas de traitement spécifique aux femmes aux ardeurs inassouvies.

Les trois hommes impliqués sont aisément retrouvés. Outre une sévère remontrance et un passage au pilori, ils ...