1. Banana split


    Datte: 08/05/2024, Catégories: fh, inconnu, bateau, Oral aventure, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    ... permettez, à mon tour de vous poser une question : qu’allez-vous faire chez les Arumbayas ?
    — En fait, soupire la jeune femme, j’espère obtenir quelques renseignements au sujet de ma sœur jumelle. Cela fait six mois maintenant que sa congrégation est sans nouvelles d’elle.
    — Sa congréga…, bredouille le métis. Elle est religieuse ? Et vous ? Vous… non, vous n’êtes pas bonne sœur ?
    
    Cassandra éclate de rire :
    
    — Ni elle ni moi ! En fait, nous sommes médecins l’une et l’autre, et nous travaillons pour une ONG chapeautée par une congrégation religieuse. Ainsi, moi, il y a 72 heures encore, j’étais au Cap-Vert et juste avant cela, j’ai passé de longues et pénibles semaines en Ouganda.
    — Ah oui, bredouille Diego, éberlué par ces révélations. Et… votre sœur, elle est ici, chez les Arumbayas… Votre jumelle, commence-t-il, laissant sa phrase en suspens…
    
    Cassandra qui a compris l’interrogation explique :
    
    — Dizygotes, nous sommes de fausses jumelles, très différentes physiquement : j’ai les cheveux bruns et la peau mate de notre père portugais, elle a la chevelure blonde et le teint clair de notre mère française. Elle culmine à 1,62 mètre et est toute menue, une jolie poupée de porcelaine, moi, je suis grande et charpentée.
    — Charpentée, intervient le pilote. J’aurais plutôt dit carrossée… comme une danseuse de cabaret.
    — Carrossée peut-être, mais Josefina au moins arbore de sérieux pare-chocs, explique-t-elle en dessinant avec ses paumes des rotondités très explicites ...
    ... par-dessus ses petits seins.
    — Ce n’est pas la taille qui compte, avez-vous dit il y a peu. C’est…
    — C’est quoi Diego, c’est quoi ?
    
    Un peu agacé d’être pris à son propre jeu, le brésilien répond vivement :
    
    — L’important, c’est leur fermeté et leur sensibilité !
    — Leur érectilité, conclut Cassandra qui chatouille ses tétons avec ses pouces pour précisément en provoquer l’érection.
    
    Comme son compagnon paraît prêt à lui prêter la main… caressante, elle en revient à sa sœur.
    
    — Donc, Josefina et moi sommes en quelque sorte aussi dissemblables que le jour et la nuit.
    — L’eau et le feu…
    — Ah non, le feu toutes les deux ! Même caractère, mêmetempérament, ajoute-t-elle en insistant sur le dernier mot !
    — Et… sacré tempérament si je comprends bien.
    — On peut dire ça comme ça ! Nous avons l’une et l’autre épuisé nos maris respectifs en moins de six mois. Disons que… nous avons le sang chaud.
    — Le sang chaud ? Vous êtes colériques, insupportables dans la vie de tous les jours, demande Diego qui prêche le faux…
    — Des mégères tant que vous y êtes ! Non, faciles à vivre. Le jour du moins. Mais la nuit…
    — OK, je vois ! Genre succubes ?
    
    Cassandra est surprise. D’un« pauvre batelier », elle ne s’attendait pas à une telle référence.
    
    — Ma foi… c’est un peu ça en effet. Disons qu’il ne faut pas nous en promettre ! Nous sommes gourmandes.
    — Pour de telles… gourmandes, la vie en brousse ou dans la jungle équatoriale, ça doit être difficile à supporter. L’isolement…
    — ...
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