Livré - Histoires de Sexe

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... effectivement, enroulée dans une simple couverture. Evidemment je devais toujours porter ce gros plug en moi qui ne m'empêchait plus du tout de dormir. Puis semaines après semaines, mes différents éléments de confort, qui n'étaient pour moi que naturels, disparurent totalement. Ainsi ma chaudière fut débranchée, je n'avais plus d'eau chaude, ni même de chauffage. Heureusement les appartements voisins procuraient un minimum dans mon appartement maintenant glacial. Puis ce fut ma télévision et ma chaîne hifi qui disparurent, à ma grande tristesse. J'aimais écouter de la musique, surtout pendant mes longues heures d'entraînement sportif. Elle ne voulait que je ne fasse que penser à Elle. Des photos d'Elle ornèrent mes murs à la place de tous mes tableaux. Elle était vraiment belle, j'étais totalement amoureux, et vivant au milieu d'une dizaine de portraits, je me sentais réellement pénétré, sous Son regard permanent, sous Sa poigne.

Il ne resta plus dans mon appartement plus aucun meuble, aucun objet autres que les cadres de Ses photos, ma machine pour ramer, et une commode avec les quelques vêtements qu'Elle m'avait laissé. Ce dénuement total, s'accompagnait d'un conditionnement dans lequel je me sentais bien. Tout avait disparu également dans la cuisine, je n'avais plus qu'un ouvre boite, une cuillère et une gamelle, dans laquelle je buvais l'eau du robinet et mangeais les boîtes qu'Elle m'imposait, toujours froide, toujours le matin. Jamais, pas un instant je ne pensais à ...

... me rebeller, à refuser. Il est vrai que face à une caméra, c'était impossible. Je me sentais comme dans un entonnoir, glissant inexorablement vers le fond, tout rempli de ces contraintes, de ce plaisir profond d'obéir à une autorité plus forte que la mienne. Je vécu ainsi dans un dénuement total pendant plusieurs mois jusqu'à recevoir ce mot magique, avec juste une date et une adresse, je devais me présenter à Elle une semaine plus tard. Je me sentais prêt, comme jamais je ne l'avais été, sans aucun doute, et aussi aucune pensée d'une échappatoire possible. Mon érection fut continue, et donc douloureuse. Pris d'une impulsion personnel, je gardais mon gros plug rouge même pour aller au travailler, je désirais lui offrir un surcroît de souffrance, sans imaginer le côté dérisoire de mon geste!

8.

« Désires-tu être mon esclave? »

Sa voix était douce, assez basse. Elle me regardait intensément de Ses yeux bleus, transperçant auxquels j'étais déjà habitué. Mais leur éclat était insoutenable, mes yeux étaient brouillés par l'émotion et la souffrance. Mon corps se rappela à mon souvenir, les douleurs étaient si vivantes, et moi si épuisé. Elle attendait, tranquillement, sure d'Elle. Ses longs cheveux blonds tombaient sur son pull bleu clair qui faisait ressortir le teint hâlé de sa peau. Je croyais deviner un corset sous la laine, parce qu'Elle se tenait droite, mais aussi parce que sa taille était incroyablement fine. Jamais je n'avais vu une image aussi érotique, avec des ...