1. Sorcière ?


    Datte: 25/04/2024, Catégories: ff, religion, fsoumise, humilié(e), contrainte, nopéné, donjon, attache, nonéro, historique, sorcelleri, historiqu, Auteur: Olaf, Source: Revebebe

    ... peuvent plus en profiter librement.
    
    Malgré son jeune âge, le regard de Justine sur les choses de l’amour et de la vie transperce la cuirasse du prêtre. Il bouscule ses certitudes et enflamme son cœur, sans lui laisser le temps de s’en protéger.
    
    — Il suffit. Reconduisez-la dans son cachot. Je reviendrai demain. Faites en sorte qu’elle parle avant mon arrivée.
    
    Le 12 juin 1593, vers midi
    
    Au moment où Cornelius traverse le couloir menant du cachot de Justine à la salle de torture, un des gardes en sort précipitamment, comme s’il craignait une mauvaise réaction de l’inquisiteur et voulait le préparer au pire.
    
    — A-t-elle parlé ?
    — Non, Monseigneur. Nous l’avons instrumentée comme le veut la règle pour le deuxième interrogatoire. Normalement, aucun condamné ne résiste à plus de trois tours de manivelle. Nous en sommes au quatrième et elle ne parle toujours pas4.
    — Dans quel état est-elle ?
    — Inconsciente, Monseigneur, mais vivante.
    
    Livide, le prêtre entre dans la salle de torture. Justine est allongée sur une table, nue, étroitement attachée à une machine qui soumet son corps aux pires sévices5. En un regard de la tête aux pieds, Cornelius découvre tout ce que les bourreaux lui ont fait subir dans leur rage de la soumettre et de la faire parler.
    
    La jeune femme est inconsciente, mais elle respire effectivement encore. Les hurlements qu’elle a poussés sous les traitements inhumains ont éteint sa voix. Pour recueillir des aveux, le prêtre devrait approcher son ...
    ... visage de ce qui reste de celui de Justine et tenter de comprendre ce qu’un mince filet de voix pourrait encore exhaler.
    
    Il prendrait toutefois un énorme risque, car dans l’atmosphère de délation qui caractérise et nourrit la répugnante machine de l’Inquisition, tout signe de compassion pourrait être considéré comme un commerce charnel avec une condamnée dûment dénoncé en haut lieu.
    
    — Pourquoi lui avez-vous crevé les yeux ?
    — Elle ne cessait de nous regarder. Nous avons tout fait pour l’éviter, mais elle a un regard satanique, Monseigneur, vraiment satanique.
    — Satan n’est ni ici ni en elle. Vous avez succombé à votre folie sanguinaire. Il n’y a pas de plus grand péché, vous brûlerez en enfer ! Maintenant, quittez à jamais cette région, je ne peux plus rien pour vous.
    
    Incapable de détourner le regard du corps martyrisé, enfin conscient qu’aucun pardon ne pourra jamais être accordé à ceux qui ont commis une telle abomination, il demande aux bourreaux de détacher la jeune femme et de la ramener dans son cachot, en veillant à l’allonger sur une profonde litière de paille. C’est tout ce qu’il peut faire pour apaiser ses souffrances.
    
    Ils se jettent à ses pieds, et implorent son pardon.
    
    — Soyez maudits jusqu’à vos derniers jours ! rugit Cornelius, en proie à des doutes insurmontables sur ce qui vient de se passer, mais aussi sur les motivations de la jeune femme.
    
    Pourquoi ne se défend-elle pas ? Est-ce vraiment un si grand péché que d’aimer une autre femme ? En ...
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