1. Voilà pourquoi


    Datte: 15/04/2024, Catégories: fh, fhh, couple, extracon, fsoumise, hdomine, humilié(e), jalousie, contrainte, dispute, BDSM / Fétichisme entreseins, facial, Oral pénétratio, fsodo, coprolalie, uro, gifle, fouetfesse, confession, occasion, extraconj, Auteur: Landeline-Rose Redinger, Source: Revebebe

    ... porter. Délicieusement porter. Ses rêves étaient les miens, mes choix étaient les siens.
    
    Je remontais sur l’étroite route en lacet récemment bitumée et je me sentais de ce paysage de montagne. Je me sentais de ces arbres séculaires, de cette odeur d’humus, je redécouvrais des racines un terreau que j’imaginais être celui du berceau de ma famille. Il n’en était rien, mais j’aimais qu’il en fût ainsi. Je marquais un temps d’arrêt, stoppant le 4X4 à mi-pente pour observer Sylvain derrière la baie vitrée, penché sur sa table d’architecte. Une cigarette fumait, une bière à moitié vide, et lui, l’homme dont j’étais amoureuse, affairé et enfin heureux. Je ne savais pas alors que j’allais laminer sa vie. Je ne suis pourtant pas plus mauvaise ni meilleure qu’une autre, mais nos vies sont nos vies.
    
    Lorsque j’ouvrais la porte, je sentais déjà cette fulgurance qui nous poussait l’un vers l’autre. Alors nous faisions l’amour partout où le désir nous capturait. Devant la baie vitrée, mes seins aplatis contre le plan de travail, je sentais les va-et-vient de son sexe en moi, ses caresses et sa tendresse après. Je n’avais pas fait l’amour depuis si longtemps. Il me semblait parfois n’avoir jamais fait l’amour. Tant de fois prise, tant de fois par tant de corps et jamais fait l’amour. Devais-je pour autant livrer mon âme à une nostalgie que je n’avais pas connue ? C’était une autre vie, j’étais une autre femme. Et pour Sylvain, j’étais née ce soir-là où je marchais dans Paris avec mes ...
    ... amis, avec Christelle que je rencontrais pour la première fois, avec Paris qui nous portait dans ses rues, dans ses lumières nocturnes, avec les bars ouverts avec nos ravitaillements de soupe chaude, des centaines de marcheurs. Quand Paris s’embrasait, nous marchions encore contre la peur, contre les fanatiques, contre l’obscurantisme.
    
    Tout simplement, après mon séjour de repos, après quelques nouvelles péripéties, tout simplement presque de manière automatique, je me vis valise à la main, composter mon billet et filer droit par le TGV, puis par le car, jusqu’au village où Sylvain vivait depuis que son épouse et sa fille étaient décédées. Il me vit poussivement gravir la petite route en lacet depuis la baie vitrée et courut jusqu’à moi comme dans un film de Claude Sautet.
    
    « Mon amour », voilà ce qu’il m’avait dit en me serrant dans ses bras immenses. Je n’avais vu cet homme qu’une soirée, et j’étais déjà son amour. J’étais troublée. Diffusément troublée.
    
    Peu à peu, ma place auprès de lui prenait des allures de folie. Son travail en pâtissait, car nous ne pouvions nous croiser sans que nos corps s’affolent. Fut-il concentré sur sa table d’architecte que je me lovais sur ses plans pour qu’il m’enlace ! Son corps me manquait autant que le mien l’affolait. Nous ne parlions pas, nous faisions l’amour. J’étais amoureuse.
    
    Sylvain voulait m’associer à tout ce qu’il avait entrepris et c’est ainsi que je devins agent du Bureau Des Bois. Par boutade et comme un pied de nez à ...
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