1. Un orage, un déjeuner et un départ


    Datte: 09/04/2024, Catégories: ff, fff, frousses, groscul, poilu(e)s, fépilée, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, odeurs, Oral piercing, journal, lesbos, Auteur: Maudmoder, Source: Revebebe

    ... qui était jonchée de débris des branches de pins arrachées par les rafales de la nuit. Je fis chauffer quelques viennoiseries et les rejoignis dans la salle de bain. Chloé était sous la douche, ses longs cheveux roux disparaissant sous la mousse, Anna était tranquillement assise sur les toilettes. Chloé, en criant, lui expliquait la tempête de la nuit et son passage dans la cuisine sans mentionner ma présence et encore moins nos caresses. Étonnamment, je m’en sentis presque désappointée, comme si elle avait voulu non pas cacher, mais simplement gommer ma présence. Il y eut un mouvement de chaises musicales bien réglé, Chloé parfaitement rincée sortit de la douche, Anna y entra et je pris sa place sur les toilettes. Elle sécha ses cheveux, ils brillaient. Rapidement, elle passa un petit coup de soufflerie chaude sur ses longs poils qui se rangèrent en une touffe dense et soyeuse. Je la voyais de profil et sa pilosité abondante formait un buisson roux qui se détachait sur sa peau blanche. Je pensai qu’elle allait me manquer, pas seulement pour le plaisir du sexe, mais aussi pour sa gaieté, sa jeunesse. Elle enfila un t-shirt vert, un short blanc, je notai l’absence de tout sous-vêtement. Ses petites fesses étaient bien moulées dans le short et les pointes de ses seins arrogantes sous le tissu. Anna s’était aussi habillée rapidement, seins libres aussi, mais avec une culotte. Nous nous sommes embrassées chastement sur les joues, j’avais pensé :« comme mère et fille », ce qui ...
    ... me mit mal à l’aise. Elles partirent après avoir grignoté un croissant surgelé mal décongelé.
    
    — Je vais peut-être m’arrêter à la boulangerie, dit-elle avec un petit sourire.
    
    À cette heure-ci, elle ne mit pas plus d’une demi-heure pour faire l’aller-retour. Pendant ce temps, je me préparais sans trop penser. Je pris un soin particulier à mon maquillage : nous allions voir la grande écrivaine. Je me forçais pour dire « écrivaine », cette féminisation à outrance m’agaçait profondément. Anna avait rapporté des Chichis d’une pâtisserie de Pontaillac. J’ignorais l’existence de ces petits beignets longs qui ressemblaient à des bananes séchées. Anna sourit :
    
    — Encore une chose que tu ne connaissais pas !
    — C’est un véritable attentat calorique ! dis-je en entamant le troisième.
    — C’est un médicament sponsorisé par la société des femmes celluliteuses.
    — Nous en sommes des membres très actifs.
    
    Nous avons fini le sachet de Chichis. Le portable d’Anna émit une sonnerie différente des appels normaux, une mélodie que j’adorais : « One moment in time » en version trompette solo.
    
    — C’est Chouchou !
    
    Et elle disparut dans la chambre.
    
    J’adorais cette mélodie et le souvenir de la voix de Whitney Houston me faisait frissonner. Les frissons ne venaient pas que de la plainte de cette trompette, mais aussi parce que je me revoyais, petite fille, sur le canapé rouge devant la télé en regardant les Jeux olympiques de Séoul, je devais avoir sept ou huit ans. La voix de Whitney ...
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