L'Escapade de Dracula - Histoires de Sexe

L'Escapade de Dracula

... écoulement de magma dans mes veines, ça me chauffe, c’est de l’énergie pure qui s’insinue dans mon corps.

J’arrive dans une auberge et demande à un garçon d’étable de conduire ma monture à l’abri, de la brosser, de lui décrotter les sabots et de lui foutre la paix. Pas besoin de foin, ma monture ne mange pas.

Je m’installe à une table commune avec deux/trois manants, on m’offre le couvert, des haricots… Punaise, j’ai une tête à bouffer des haricots, moi ? Tu sais où tu peux te les foutre, tes haricots ? Sérieusement, je reste calme mais la faim me dévore les entrailles…

Je bois une chope de bière pour faire comme tout le monde mais c’est dégueulasse, tout ce que je bois n’a aucun goût sinon celui de l’amertume. J’ai plutôt envie de tout recracher, mais je m’en abstiens. Et pourquoi je m’en abstiens ? Bonne question… Peut-être que je n’ai pas envie de me faire remarquer… Pas tout de suite… Chaque chose en son temps. Moi j’ai le temps…

Quelques moments après, je me dirige vers ma chambre à l’étage, j’y installe le peu d’affaires que j’ai en ma possession puis je me décide à manger. Je me transforme en brume… C’est pas long, la métamorphose se fait généralement en deux trois minutes. C’est pour reprendre l’apparence humaine qu’il me faut un peu plus de temps… Un être humain, c’est complexe, tu n’as pas intérêt à te tromper dans l’agencement de la tuyauterie, des os et des viscères, tout a une place bien précise. Si par malheur, tu t’es trompé, ça ne fonctionne pas ...

... correctement. Au début, j’ai connu quelques déboires mais maintenant je suis plus habitué, ça va mieux…

Je parcours les ruelles de la ville, il n’y a vraiment plus grand monde, c’est l’heure des voyous, des vauriens et l’heure des putes. J’en aperçois une, au détour d’une coursive. Je me décide instantanément à la croquer, cette mignonnette. Je m’approche et alors que j’entame ma métamorphose en vampire, à l’abri des regards, un homme, un bourgeois, chapeau haut de forme, accoste la belle prostituée. Ils vont faire ça à même la rue, les salopiots !

Je suis tapi dans l’ombre, je les entends, ils négocient leur petite affaire.

Bouh ! Elle est pas donnée ! Elle a senti le beau pigeon plein de ducats. Honnêtement, elle ne les vaut pas, surtout si c’est pour le faire dans la ruelle qui pue le poisson.

Bon bin, du con accepte de payer, tant pis mec, tu t’es fait rouler mais bon… C’est la vie.

En parlant de la vie, je vais la lui ôter à ce bougre de crétin libidineux puis je m’occuperai de « madame j’arnaque les braves citoyens » juste après.

Seulement, question de pratique, je dois attendre qu’ils aient fait leur affaire sinon, si je tue le brave pandore devant la belle, elle va devenir hystérique, elle va gueuler, et ça c’est mal ! Les habitants arriveront en nombre avec des fourches, des haches, ou que sais-je encore pour me chasser.

Je suis obligé d’attendre patiemment qu’ils aient fini. Heureusement, monsieur en avait vraiment envie et en moins de temps qu’il ...