Le parfum de l'interdit - Histoires de Sexe

Le parfum de l'interdit

... amoureusement. Nous restons quelques minutes dans les bras l’un de l’autre dans le silence à apprécier ce moment de félicité.

Je regarde l’heure, il ne me reste plus qu’une petite heure avant l’arrivée de Paul, la pièce sent le foutre, les sécrétions vaginales et la sueur, les draps sont tachés tout comme la moquette et moi-même je ne sens pas la rose.

À contrecœur, je demande à Kevin de partir, lui doit trouver une excuse pour avoir laissé en plan mon fils et Ahmed. Sur le seuil de la porte, nous nous embrassons et je ne peux m’empêcher de dire à quel point j’ai aimé ce qu’il m’a fait !

Et je l’embrasse goulûment. Il me remercie de lui avoir offert mon cul ! Je le remercie de m’avoir baisée comme ça !

— Je ne savais pas à quel point c’est bon ! Hé ? T’as enculé ta prof !
— Ouais, me répond-il tout fièrement, j’ai enculé ma prof et elle a aimé !

Évidemment, Charlène vient aux nouvelles, après le boulot devant un petit kir bien sympa dans un petit bar où nous aimons bien traîner. Je lui raconte tout de A jusqu’à Z., elle est super contente que je m’éclate enfin !

— Kevin, t’as bien choisi, me dit-elle avec une pointe d’ironie…
— Justement, ce n’est pas un choix ! Je ne sais pas… J’ai vraiment l’impression que nous sommes faits l’un pour l’autre…
— Sexuellement parlant ?
— Euh… Oui, sexuellement parlant.

Elle n’en revient pas, moi qui avais toujours été si sage, me voilà embringuée dans une histoire de sexe torride.

Elle me dit presque me jalouser, ...

... mais me rappelle que je me mets en danger…

Justement, c’est le danger, l’interdit qui me dévore d’envie et qui fait que c’est tellement meilleur.

Mon corps n’est pas repu, j’en veux, je le veux encore et encore, mais même si le danger m’excite, je tiens à mon job par-dessus tout aussi, je m’éloigne de Kevin le mieux que je peux pour n’éveiller aucun soupçon.

Néanmoins, nous communiquons beaucoup par SMS et en de rares occasions, nous arrivons à nous retrouver seuls l’espace d’une ou deux minutes, le temps de nous embrasser à la dérobée, de nous tenir les mains.

Néanmoins, je n’ose plus me regarder dans la glace, femme infidèle, je culpabilise un max vis-à-vis de Paul, j’ai honte de mon attitude, je ne suis pas fière. Toutefois, quelque chose a changé chez Paul et un doute s’insinue en moi. Cela peut paraître pervers, ou au mieux, hypocrite, mais c’est moi qui vais au bluff :

— Elle s’appelle comment ?

Et pour toute réponse, il me répond :

— Comment tu l’as su ?

Les deux pieds dedans !

Hypocrite jusqu’au bout, je lui joue une comédie digne d’un grand drame :

— Comment as-tu pu me faire ça ?

Le pire, je crois, c’est que je suis sincèrement outrée, blessée. Ainsi je suis cocue ? Eh bien, mon coco, tu ne paies rien pour attendre… J’apprends par la suite que cela fait presque deux ans qu’il me trompe…

La dernière barrière, le dernier rempart vient de céder… Je n’ai plus aucun remords à le tromper et finalement avec un peu de recul, c’est mieux ...