Le placier, suite et fin
Datte: 29/03/2024,
Catégories:
fh,
fhh,
candaul,
grosseins,
reconcil,
Partouze / Groupe
Auteur: Micchel1954, Source: Revebebe
... encore.
— Bon, écoute, je me rappelle ce que tu as dit un jour. Il faut avancer, donc on avance. Tiens, c’est un beau dossier. J’ai un rendez-vous prise de tête avec des banquiers à Bordeaux cet après-midi, lis le pendant que je me change, tu vas venir m’aider, je te présenterai comme mon directeur financier.
Je m’étais changé dans mon bureau, une jupe classique, des mocassins, un chemisier sur ma grosse poitrine molle.
— Tu as salement maigri, me dit-il en me matant.
— Oui, je travaille beaucoup, plus le jardin, plus le bois à faire pour me chauffer…
Et je faillis lui dire le sport en chambre, mais je gardai ceci pour moi, pour l’instant.
Rendez-vous chez les banquiers pour emprunter 400 000 euros pour une chaîne complète de production : des empaffés de première tout juste sortis des grandes écoles, il fallait négocier pied à pied. D’un seul coup, là, je retrouvai mon mari, il avait lu le dossier complet dans la voiture, me posa des questions, comprit tout, m’aida, les coinça, on prit le dessus, ils acceptèrent le prêt. J’étais prête à lâcher, mais lui non, il gagna encore quelques dixièmes sur les taux et obtint une garantie sur les fonds de ma société et non sur mes biens personnels. Il me joua la grande classe, le mec que j’avais aimé. Bravo !
En sortant, je ne pus m’empêcher de lui faire une bise et lui dire mon admiration. Il me remercia en me disant que cela lui avait fait un bien fou de se savoir encore utile.
On monta dans la camionnette :
— ...
... Tu fais quoi ce soir ??
— Je ne sais pas trop, me dit-il, l’air triste. Je t’avouerais que je suis un peu à la rue.
— Bon, allez, on rentre, tu vas récupérer ta voiture et venir dormir à la maison. Peut-être qu’on trouvera un restaurant en route.
En route, on discuta beaucoup de mon entreprise. De temps en temps, de ces silences gênants… Je laissai faire, après tout, à lui de se jeter ! Et finalement à quelques kilomètres de la maison, il se jeta.
— Je suis désolé, Danielle.
— Ben, désolé pourquoi ?
— Du divorce, de tout cela, du tort que je t’ai fait. Je me suis fait rouler, j’ai cru à un amour sincère, mais ce n’était pas cela, mais ce n’était qu’un calcul sordide pour prendre ma place, me couler, et c’est fait, je suis coulé, viré, 50 ans passés, je suis plus bon à rien.
Dans les phares d’une voiture qui nous croisa, je le regardai, il pleurait en silence. Mon cœur se serra :
— Ce n’est pas grave, Jean, tu l’as dit toi-même, il faut avancer. Regarde, moi aussi j’ai connu des moments comme cela, j’ai fait le tour de ma cage, j’ai réussi à rebondir. Toi aussi tu vas le faire, tu as des capacités, tu l’as montré encore cet après-midi.
Finalement, point de restaurant sur la route, on finit à la maison. Je vis ses yeux effarés quand il vit le bordel dans la maison… des papiers partout de l’entreprise, des tas de tissus qui traînaient dans tous les sens. Je relançai le poêle et on se fit une soupe.
Ce fut moi qui craquai :
— Je n’ai pas le courage de te ...