Adeline, Yannick et Patricia - Histoires de Sexe

Adeline, Yannick et Patricia

... Redonne-moi tes mains et regarde bien le fond de mes yeux, essaye de lire dans mes pensées pour bien vérifier que ce que je dis est vrai et sincère. Jérôme, nous avons morflé tous les deux avant d’en arriver là. Mais enfin, et pour la première fois de ma vie, je me sens bien, sereine, sans pression, sans épée de Damoclès au-dessus de la tête. Notre vie ensemble est heureuse, calme, sans engueulades et sans prise de tête. Je vis dans une belle et grande maison avec un grand jardin dont je n’aurais jamais osé rêver. Nous avons largement de quoi vivre gentiment, sans dettes et sans soucis d’argent. Nous sommes en bonne santé. Et surtout, surtout, je vis avec l’homme que j’aime, et son âge m’importe peu. Cet homme m’a recueillie, m’a transformée, m’a poussé à reprendre des études, m’a aidée, m’a valorisée, je lui dois tout. Mais l’amour ce n’est pas de la comptabilité. Et cet homme me fait l’amour, me fait jouir, bien plus que ce que j’imaginais possible. Et j’aime ça, j’adore ça, non pas parce que je suis une « salope » comme tu dis quelquefois, mais parce que je suis une femme très amoureuse. Comme toutes les femmes, à l’exception des nymphomanes peut-être, ce que je ne suis pas malgré les apparences, j’ai absolument besoin d’aimer pour jouir. Voilà pourquoi je suis là avec toi et que mon seul désir est d’y rester le plus longtemps possible. Je suis bien, je suis heureuse et tu peux te vanter de rendre une femme heureuse. Pour moi, je ne vois que la maladie ou la mort pour ...

... nous séparer, rien d’autre. Jérôme, est-ce que tu me crois ?
— Oui, je te crois, parce que je veux te croire.
— Non ! Crois-moi parce que c’est la vé-ri-té. Tant pis si certains nous trouveront mal assortis, nous au moins nous savons que nous sommes parfaitement faits l’un pour l’autre. Et puis « elle court, elle court la maladie d’amour… » dit la chanson. Ça me fera rire si on me prend un jour pour ta fille. Je répondrai « non, c’est un Monsieur très riche et je ne suis avec lui que pour son argent ». Oh oui, je les emmerde tous et qu’on ne touche pas à mon bonheur. Et puis en plus, nous sommes maintenant totalement libres tous les deux, je ne travaille pas et je ne me trouve plus de raisons pour travailler, toi tu ne travailles plus, tout le temps est pour nous. Ne serait-ce pas stupide de ne pas profiter de ça ?
— Tu as raison, je suis un peu bête de me passer ainsi la rate au court-bouillon. Mais d’abord, je suis follement amoureux de toi, et je n’imaginais pas qu’on puisse être amoureux comme ça deux fois dans sa vie. Ensuite, tout est tellement bien, tellement harmonieux, tellement tout, que je me dis que ça ne peut pas durer, qu’aller plus mal, mieux c’est pas possible. Car ça aussi je l’ai déjà vécu.
— Oui, c’est vrai, c’est pour ça qu’il faut en profiter de toute urgence. Alors faute d’épée de Damoclès, tu as une épée de chair que tu dois impérativement planter dans mon ventre pour m’inonder du meilleur de toi-même.
— Tu ne perds jamais le nord, toi. Toujours aussi ...