1. Adeline, Yannick et Patricia


    Datte: 28/03/2024, Catégories: fh, hplusag, couple, alliance, caresses, entreseins, Oral pénétratio, fsodo, diffage, prof, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... elle me dit au dîner :
    
    — Vous savez, je n’ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie. Je me sens bien, paisible, rassurée et tranquille, vivant avec l’homme que j’aime et qui me baise bien, je ne demande rien de plus, sinon que ça dure le plus longtemps possible. Bien sûr, j’aimerais un peu plus, pouvoir dormir dans vos bras, vous accompagner dans vos excursions, retourner à la mer que je n’ai pas vue depuis des lustres… Mais ce serait sûrement trop demander et ce que j’ai déjà me contente merveilleusement.
    — Moi aussi, vous savez, je n’imaginais pas retrouver un tel bonheur…
    
    On dit qu’il ne faut pas provoquer le destin, peut-être n’aurions-nous pas dû déclarer haut et fort ce que nous ressentions. Le lendemain, le téléphone sonna :
    
    —Bonjour, je voudrais parler à Madame Rezzin.
    — Ne quittez pas, je vous la passe.
    
    Patricia prit le combiné, je la vis pâlir puis raccrocher au bout d’un long moment sans avoir dit autre chose que « allô ». C’était le patron de Yannick qui venait d’apprendre qu’il avait eu un accident au sud de la Hongrie. D’après les autorités qui l’avaient prévenu, le chauffeur n’aurait pas survécu.
    
    — Attendez, pour l’instant rien n’est sûr, il faut obtenir plus d’informations, lui dis-je.
    
    Elle était décomposée mais ne pleurait pas, comme anesthésiée par le choc. Nous allâmes chez l’employeur qui n’avait guère plus de renseignements, sinon qu’il conduisait une semi-remorque avec une citerne de produits hautement inflammables pour une ...
    ... entreprise roumaine d’engrais. Nous décidâmes d’aller à l’ambassade de Hongrie, square Vergennes à Paris dans le XVe, où nous fûmes extrêmement bien reçus. Il semblait bien qu’il n’y ait ni foule ni activité débordante dans cet organisme officiel. On s’occupa très bien de nous, on téléphona partout en Hongrie pour obtenir des renseignements, un interprète nous transmettait tout ce qu’on lui apprenait. Le camion avait, semble-t-il, dérapé sur une plaque de verglas en pleine forêt. La remorque avait commencé à passer devant le tracteur mais avait basculé une fois en travers. Puis tout s’était embrasé, au point que la forêt avait brûlé sur plusieurs centaines de mètres. Le chauffeur ne s’en était pas sorti, on n’avait pu l’identifier qu’à la montre et à la gourmette qu’il portait et qui avaient partiellement fondu. Le Consul se confondit en condoléances et nous raccompagna en personne, nous assurant qu’il ferait tout pour faciliter le rapatriement du corps, ou de ce qu’il en restait.
    
    — Je vais vous dire quelque chose d’horrible, commença Patricia durant notre retour à la maison. Ce qui devait arriver est arrivé. Mais quelque part, je me sens comme soulagée. Je ne l’aimais plus, et en même temps je n’osais pas le quitter de crainte qu’il ne fasse n’importe quoi, il en était capable. Et puis cette situation bâtarde ne pouvait pas durer, je suis trop mal dans le mensonge. Mais c’est une page de ma vie qui est arrachée et c’est toujours douloureux.
    — Depuis son enfance, Yannick a ...
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