Adeline, Yannick et Patricia - Histoires de Sexe

Adeline, Yannick et Patricia

... jusqu’à la dernière goutte. Quel bonheur ! Lorsqu’elle sortit de sous la couette, écarlate, elle eut un petit geste adorable, l’annulaire passé délicatement aux commissures avec les autres levés, puis le bout de sa langue parcourut également ses lèvres. Je l’entendis aller tranquillement se laver les dents, puis elle revint en demandant :

— Vous auriez la force de vous lever un instant ? Vous avez beaucoup sué, je voudrais changer les draps, vous serez mieux.
— Je crois, oui. Je vais en profiter pour prendre un bain bien chaud.
— Pas trop quand même, inutile de faire remonter la fièvre.
— Bien docteur.
— Non non, juste garde-malade.

Mes jambes étaient en coton hydrophile mais je n’en déterminais pas la cause précise, fièvre ou autre. Le bain me fit du bien aussi, je m’y serais presque endormi. Mais Patricia frappa et passa la tête :

— Ça va ?
— Oui, mais je vais sortir, je commence à frissonner.
— Attendez-moi, j’arrive.

Elle revint avec un grand drap de bain et un pyjama appartenant sûrement à Yannick, je n’en avais pas. Je dus sortir de la mousse dans le plus simple appareil, mais au point où l’on était, ça n’avait plus d’importance. Elle m’enroula dans la serviette et me frotta énergiquement puis me fit mettre le pyjama.

— Vous aurez un peu plus chaud et vous pourrez suer à l’aise, c’est plus facile à laver qu’un drap.

Esprit pratique, et réelle bonne volonté. Elle me proposa un bouillon de légumes, je préférais un grog et lui donnais ma recette ...

... :

— Une cuillerée de miel et une bonne dose de rhum dans une petite casserole, quand ça bout vous reculez un peu la casserole. Ça va prendre feu, attention à vous et à vos cheveux. Quand c’est éteint, vous versez le mélange dans un grand bol où vous aurez pressé un citron. Vous complétez avec de l’eau chauffée dans la même casserole, ça la rincera. Et vous m’apportez ça avec une aspirine.
— Hum… Encore de l’alcool, vous savez que j’ai horreur de ça.
— Mais non, c’est justement l’alcool qui va brûler. N’ayez crainte, il ne reste plus que le bon goût du rhum et ses vertus.
— Je me souviens que mon père faisait ça avec du vin, du sucre et des écorces d’orange.
— Un brûlot, oui, c’est très bon aussi.
— Oui, tellement qu’il en est mort, de trop boire.
— Rassurez-vous. J’aime boire de bonnes choses mais ça ne va pas plus loin. Je ne suis pas pochtron et je n’ai pas envie de le devenir, même si ça m’a tenté à une époque… Pour oublier…

Lequel de ces remèdes fut le meilleur, je l’ignore mais le lendemain matin la fièvre était tombée à 38°, je me sentais faible mais beaucoup mieux. Je me levai donc et traînais un peu dans la maison et refis une sieste après-déjeuner. Je ne sais pas si la fièvre accélère aussi les pensées mais je questionnais Patricia :

— Dites-moi, ça vous plairait de reprendre des études ?
— Je… Enfin, je ne me vois pas à mon âge sur les bancs d’un lycée.
— Il ne s’agit pas de ça. Vous savez, on peut préparer des examens par correspondance. Et moi je ...