Véronique - Histoires de Sexe

Véronique

... la suis et mon regard se retrouve juste à la hauteur de ses fesses, pommées, rebondies, se contractant alternativement en un mouvement qui me fascine, comme le pendule d’un hypnotiseur. Elle s’arrête soudain, car l’escalier tourne et lui révèle mon manège.

— Il vous plaît tant que ça ?
— Quoi donc… l’escalier ? demandé-je en rougissant.
— Ce que vous regardez avec tant d’attention.
— Eh bien, vous me gênez, mais j’avoue que oui, énormément.
— Alors, ne soyez pas gêné et dites : « Madame, comme vous avez un beau cul ! », et je vous répondrai : « c’est pour mieux m’asseoir, cher Monsieur »… Ha-ha-ha !
— Mais il n’est pas seul en cause, Madame, en reprenant notre ascension. Les jambes qui le portent sont également magnifiques, de même que la taille fine qui le couronne et la jolie poitrine qui le surplombe. Quant au minois auquel il appartient, il a tout d’un ange.
— Charmeur ! Voici mon nid de trente-cinq mètres carrés.

Étonnant cet espace. Face à l’escalier rond, une sorte de kiosque, rond, également, mais de diamètre un peu supérieur, contient dans un espace réduit une cuisine équipée se refermant en comptoir repas avec de hauts tabourets. Les équipements sont ceux – elles me le confirment – utilisés pour les camping-cars. Il y a tout ce qu’il faut, évier, four, micro-ondes, plaque de cuisson, hotte, et de nombreux placards en cercle. Astuce suprême, une cloison de verre arrondie et coulissante permet de fermer complètement l’espace pour éviter les odeurs. À ...

... droite et vers l’arrière, un second kiosque de verre opalin contient toute une salle d’eau, douche, lavabo, des placards et des toilettes. Plus loin, un grand lit de satin blanc à la structure métallique ouvragée également blanche. Des placards et penderies aux portes en miroirs couvrent le mur face au lit. Côté rue, un immense canapé d’angle court depuis l’escalier jusque sous les deux fenêtres. Huit places, il fallait oser dans un espace aussi réduit, et pourtant ça loge et ça ne semble pas déplacé. Une TV grand écran est accrochée au mur, tandis qu’une console au-dessous contient de nombreux livres et quelques objets rares. Un bar roulant complète ce coin salon très accueillant.

— Bravo, Madame, cet appartement est tout à votre image : petit, mais très réussi avec des courbes superbes.
— Oh là là ! Qu’en termes délicats ces choses-là sont dites ! Merci, Monsieur.
— Non, mais en dehors de toute plaisanterie, il fallait oser. Parce que ces espaces cylindriques placés dans un rectangle, en principe, perdent de la place, et pourtant…
— Et pourtant ça va bien, n’est-ce pas ? C’est tout simplement parce que l’espace inoccupé n’est pas perdu. C’est lui qui aère la vue, qui fait que ça ne semble pas tassé, empilé, et malgré tout c’est très fonctionnel.
— Je veux bien vous croire, du moins à votre échelle. Je pense que je me cognerais les coudes en prenant une douche.
— Oh, vous savez, on se fait à tout. J’avais une salle de bains de dix-huit mètres carrés, maintenant elle en ...