Véronique - Histoires de Sexe

Véronique

... Demain, je sortirais bien le bateau pour aller manger un homard de Chausey à Chausey. Ça vous dit ?
— Oh oui alors, ça, c’est classe ! Mais c’est loin, il faut du temps ?
— Pas plus que pour aller à Avranches en voiture… Une demi-heure.
— Super !

La matinée est courte, d’abord parce que nous avons dormi longtemps, enlacés, ensuite parce que la marée descend et qu’il faut sortir du port avant onze heures. Premier plaisir, la silhouette du mont Saint-Michel, magique, reconnaissable entre toutes, une vraie merveille quelle que soit la distance. Une quinzaine de minutes à pleine vitesse, le vent plaque ses cheveux vers l’arrière et ça lui va bien. Arrivée sans encombre à Chausey. Une fois le bateau amarré, nous grimpons retenir une table au restaurant où, visiblement, nous ne serons pas gênés. Il nous reste largement le temps d’une petite balade au milieu des genêts et des agapanthes. Nous sommes seuls, totalement seuls sur ces petites plages et parmi ces rochers. Nous apercevons soudain les côtes de Jersey et ses affreux réservoirs.

— Vous savez que je suis d’origine anglaise ?
— D’où cette crinière rousse et ces beaux yeux verts…
— Peut-être, et mon nom british, Thammer, je suis née là-bas, sur Jersey.
— Une fille des îles…
— Eh oui ! Vous croyez qu’on peut se permettre un petit câlin rapide ?
— J’ai toujours trouvé que rapide et câlin n’allaient pas bien ensemble.
— Je suis assez d’accord, mais il me reste un fantasme à réaliser.
— Ah bon ? Nous n’aurions pas ...

... tout exploré ?
— Pas complètement. Je n’ai jamais goûté votre semence et j’en ai très envie. J’y ai pensé sur le bateau, mais j’avais peur de vous faire mal avec mes dents à cause des vagues.
— Ah ben oui, il ne faut pas garder ce genre de frustration, c’est très mauvais. Madame, je vous en prie.

Je m’assois sur un rocher, elle s’agenouille dans l’herbe. Du soleil, une brise légère, une vue splendide sur ces eaux turquoises et ces dizaines d’îlots, une jolie rousse qui vous fait une turlutte magistrale, que demander de plus ? Et elle sait s’y prendre, la diablesse. Et ça tournicote, et ça asticote, et ça suçote, et ça tripote, en somme ça tirlipote ! Et c’est bon ! Et je ne me retiens pas et lui lâche tout en pleine gorge.

— Satisfaite ?
— Oui, c’est agréable d’utiliser ce pouvoir de femme, donner du plaisir à l’homme que l’on souhaite gâter. J’adore ça. Quant à votre sperme, légèrement salé, vague goût de poisson cru, un peu fade cependant, mais pas désagréable.
— Mouais, mérite pas le Gros Émilio !
— C’est qui, ça ?
— Le guide « astronomique », Gault et Millau, vous connaissez ?
— Ah ! Oh… Décidément, il faut parfois vous suivre…
— Toujours ! Allons manger ce homard grillé au feu de bois.

Le regret, c’est qu’il faut rentrer, au port d’abord, reprendre la voiture ensuite. Pour éviter encore les effusions, je la rebranche boulot, sachant que ça la passionne :

— La prochaine fois, tout sera terminé, j’espère.
— Oui Monsieur, je ferai en sorte.
— Ah, une ...