1. Véronique


    Datte: 26/03/2024, Catégories: fffh, asie, extracon, vacances, Collègues / Travail collection, amour, miroir, caresses, Oral pénétratio, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... peintre et du menuisier s’il vous plaît.
    — Pour faire simple, je vous donne les coordonnées de Caroline, elle a tout. Mais les affaires sont calmes, non ? Votre portable n’a pas sonné depuis onze heures…
    — Futé ! Hélas oui, calmes, très calmes, trop calmes.
    — En somme, je serai peut-être votre seul client du printemps ?
    — Le seul gros client en effet, à part deux ou trois bricoles, plus du conseil que de la réalisation.
    — Bon, ça va me coûter combien tout ça, à la louche ?
    — Je ne sais pas, aux environs de dix mille, je pense.
    — Je vous fais un chèque de cinq mille tout de suite, ça vous permettra de finir le mois.
    — C’est gentil et ce n’est pas de refus.
    
    Elle est à croquer dans ce rayon de soleil pâle qui la caresse, avec sa petite robe à col cheminée largement ouverte, ses mains fines et agiles, sa fragilité apparente et la beauté de ses traits. Elle porte une alliance, elle est donc mariée, maman peut-être.
    
    — Que fait votre mari ?
    — Mon mari ? Mon ex-mari, vous voulez dire. Il était chirurgien à l’hôpital de Granville, il est parti sur Rennes, avec une infirmière. Cette alliance n’est là que parce que je ne parviens pas à la retirer et qu’elle me débarrasse de bon nombre d’importuns.
    — Désolé…
    — Il ne faut pas, c’est du passé presque lointain. J’avais la belle vie, je ne travaillais pas, du jour au lendemain il a fallu inventer quelque chose. J’avais le goût et la connaissance des belles choses, j’avais fait les beaux-arts, je me suis improvisée ...
    ... décoratrice. Avec ma pension alimentaire, j’arrive à survivre, mais, finies les belles maisons, les belles voitures et tout ça. J’ai eu beaucoup de plaisir à voir votre villa et à monter dans votre belle auto.
    — Mais tout le plaisir était pour moi. Pour être honnête, je vous vois comme un objet précieux… Pardon pour le côté inanimé du mot « objet », il faut le prendre pour « un être méritant d’être l’objet d’un amour ».
    — C’est joli, un peu poète ?
    — Oh, on vous dira tout le contraire. Non, réaliste, capable aussi d’être grossier, mais un goût irrépressible pour la beauté. D’ailleurs, j’aurais bien aimé visiter l’une de vos réalisations.
    — Ah… ! ça va être difficile. J’essaie d’appeler mes clients si vous permettez…
    
    Elle appelle, deux fois, mais ça ne répond pas.
    
    — Ce n’est pas très étonnant, vous savez. Il n’y a plus beaucoup de gens aisés à Granville qui peuvent s’offrir les services d’une décoratrice. Ce sont des gens de l’extérieur, comme vous, des résidences secondaires.
    — Dommage…
    — Mais attendez, j’ai un press-book avec des photos de mes réalisations et puis au pire il y a chez moi.
    — Allons-y si vous voulez bien.
    
    Sa boutique est dans une étroite maison de ville tout en profondeur, éclairée par la vitrine sur la rue et deux fenêtres, tout là-bas au fond. Pas plus de trois mètres cinquante de largeur sur dix, tout au plus, de profondeur. C’est curieux comme je n’avais pas remarqué cela tout à l’heure, lorsque je l’ai tirée de son oisiveté. Je comprends dès qu’elle ...
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