Clinique Saint Roch 2 - Histoires de Sexe

Clinique Saint Roch 2

... déprime. La totale. Cette année ne fait pas exception. Je tire une gueule de damné, même Latifa trouve que ça ne va pas très fort. Du coup, je suis irritable et ça n’arrange pas mes affaires.

Je déjeune seul, les chirurgiens sont partis, l’un à l’hôpital, l’autre à l’Académie (on vous expliquera un jour le coup de l’Académie). Pas de chance, la surgé débarque.

— Bonjour, Mme la Surveillante Générale.
— Bonjour, Jean, vous m’en voulez toujours pour l’autre jour ?
— Non, et c’est même à moi de m’excuser, je n’ai pas à utiliser cette clinique comme un hôtel de passe. Mais je ne peux pas résister à une jolie femme. Vous n’avez qu’à ne plus en embaucher et vous n’aurez plus de problème. Enfin, dorénavant j’emmènerai mes proies dans des endroits sombres et secrets du quartier pour les violer en toute impunité.
— Oh, Jean !
— J’ai déjà commencé d’ailleurs. Mais comprenez-moi. Je passe au moins six jours sur sept ici, parfois plus, je ne pourrai pas rester chaste tout ce temps. C’est une question d’hygiène, pas vrai, Henriette ?

Henriette n’avait pas perdu une miette de la conversation, mais là je n’ai pas pu éviter la poêle. Booonnng !

— Henriette, vous avez perdu la tête, vous avez dû lui faire mal !
— Oh oui, Mme la Surveillante Générale, je souffre atrocement, si vous pouviez me prodiguer quelque soin. Aïe !
— Faites voir.
— Plus bas, s’il vous plaît, beaucoup plus bas.
— Oh, en plus il se moque de moi. Bon, je comprends qu’à votre âge, avec vos ...

... responsabilités, vous ayez besoin… disons de décompresser un peu. Soyez très discret, c’est tout ce que je vous demande et personne de l’extérieur ici.
— Bien, Madame. Qu’est-ce que vous faites ce soir ?
— Oh ! Jean !

Gagné, elle est chouette quand même. Je suis entièrement libre de faire ce que je veux… à condition de piocher dans le personnel ! C’est fou. Je vais lui demander de faire partie du comité d’embauche.

Il faut dire quand même que je leur rends de sacrés services. Je travaille comme un dingue, j’assure tout le boulot, en dehors des interventions bien sûr, et les chirurgiens comme les anesthésistes n’ont plus besoin de venir trois fois par jour comme avec les FFI précédents.

Allez, on pensera à la bagatelle plus tard. L’après-midi est chargé comme tous les jours d’intervention. Je finis avec la visite de Valois, toujours aussi rapide. Ce soir, bref passage à l’office et dodo, je ne pourrai pas en faire plus.

*

* *

Vendredi. Je vais leur préparer un week-end tellement cool qu’ils vont s’endormir avec leurs patients. Pas de blague, la petite vient demain et je n’ai pas du tout envie d’être interrompu dans mes élans.

Donc, ça ronfle dès le matin. Je harcèle les filles toute la journée, les pauvres. Je fais une CV d’enfer, tous les détails sont épluchés, tous les traitements réglés au micropoil de cul d’une vierge effarouchée. Je termine par Mme D qui s’inquiète de ne pas avoir vu sa fille depuis trois jours.

— Oh ! lui dis-je, ce n’est pas bien.

Quel ...