Réveillon au golf
Datte: 07/03/2024,
Catégories:
fh,
hagé,
fagée,
forêt,
campagne,
hotel,
fête,
douche,
amour,
BDSM / Fétichisme
caresses,
pénétratio,
fsodo,
historique,
Auteur: Diable Mouret, Source: Revebebe
... troupe vint se placer devant la porte du golf et les sept filles sortirent, vêtues d’uniformes alliés, escortées par les soldats et les résistants. Le cortège se rendit sur la place, devant la mairie, et la population fut invitée à se rassembler pour une cérémonie militaire.
Bigotes et frustrés se mirent, bien entendu, à se raconter qu’on allait fusiller les bochesses pour avoir collaboré avec l’ennemi et pire encore ?
Et puis arriva un officier très galonné qui commença par faire l’appel des filles en leur donnant des grades militaires. C’est quand il nomma Thérèse « Esther » qu’on comprit que les choses allaient se passer autrement que prévu.
Esther-Thérèse était un officier de renseignement et un opérateur radio qui, depuis son arrivée, envoyait des messages vers Londres. Toutes les filles venues d’Alsace, comprenant parfaitement l’allemand, avaient extirpé sur l’oreiller d’innombrables renseignements à leur clientèle allemande et quelques chambres très discrètes dans une remise à l’écart avaient servi d’infirmerie pour les blessés des maquis de la montagne.
Bref, les putes étaient des héroïnes et les enfants de chœur en perdaient leur latin.
Le lieutenant Esther Feuerstein repartit avec son poste émetteur et laissa ses amies poursuivre leurs activités sous la bienveillante protection des anciens maquisards. L’établissement reçut même des blessés de guerre en convalescence ou en rééducation. Les documents administratifs savaient rester évasifs sur la nature ...
... des soins prodigués dans le cadre de ladite rééducation.
Arriva la loi Marthe Richard, qui déclara la fermeture des maisons closes : le petit établissement, avec son fonctionnement quasiment coopératif, son effectif réduit et son statut d’ancien haut lieu de la résistance bénéficia d’une certaine bienveillance et se reconvertit progressivement en ce qu’on nomma « un night-club ». Il semblerait que quelques initiatives moralisatrices se soient heurtées à des notes de service arrivées d’un bureau des services de renseignement situé à Marseille et qui portaient la signature du Capitaine, puis du Colonel Feuerstein. Thérèse-Esther savait veiller sur ses amies.
Parmi les militaires américains envoyés en rééducation se trouvaient quelques musiciens noirs jouant du jazz. Après tout, certains dictionnaires d’entre les deux guerres ne le définissaient-ils pas comme « une musique que des nègres jouent dans les bordels de La Nouvelle-Orléans ». Ceux qui vinrent les écouter quand ils jouaient « au Golf » s’aperçurent vite que musique et musiciens valaient mille fois mieux que cette formule méprisante.
Arrivèrent aussi, dans les années 1970, des bandes de jeunes chevelus qui rêvaient d’élever des chèvres en s’éclairant au feu de bois. Beaucoup repartirent après un premier hiver, mais d’autres restèrent et firent revivre le pays. L’établissement se convertit à de nouvelles musiques, de nouvelles danses, de nouveaux styles.
Le « Golf » tenait ainsi, depuis plus d’un siècle, son ...