Petit jeu qualitatif - Histoires de Sexe

Petit jeu qualitatif

... siège, quatre paires d’yeux braquées sur lui. Magalie se pourlèche les babines, heureuse de la tournure de la conversation, Nathalie est elle aussi très intéressée, Léa est à deux doigts d’exploser, et moi, le sujet m’intéresse pour des raisons très personnelles.

— La D/s est basée sur l’obéissance. Le Maître ordonne, la soumise obéit. Mais, sachez que c’est préalablement planifié. En effet, les deux protagonistes, avant de jouer, ont délimité soigneusement ce qui est possible de faire et les limites à ne pas franchir. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi avec n’importe qui, c’est trop dangereux…
— Attendez, vous voulez dire que la femme dit carrément ce qu’elle veut subir ?
— Dit simplement : oui. Néanmoins, la réalité est plus complexe, car souvent la dominée ne sait pas, elle-même, ce qu’elle désire, ou n’ose pas le dire. C’est au Dominant de la révéler à ses propres désirs et envies.

Léa revient à la charge :

— Je n’arrive pas à croire qu’une femme puisse s’abaisser à servir d’esclave à un homme !
— Pourtant, tout à l’heure, vous n’étiez pas contre le fait qu’un homme soit aux pieds d’une femme…
— C’est pas pareil ! Les hommes sont des larves ! Euh, enfin, pas tous, mais beaucoup !
— Tous les goûts sont dans la nature, Léa. Certaines femmes aiment se faire dominer, juste pour quelques heures. Mais dans leur vie quotidienne, vous seriez incapable de le deviner.

C’est Magalie qui prend le relais :

— Ça, je vous crois, car j’en ai rencontré, moi, ...

... des cas bizarres !
— Je me répète : tous les goûts sont dans la nature…

C’est moi qui interviens, à la surprise des trois autres femmes :

— Pourtant, vous ne ressemblez pas à un Maître…
— À quoi ça doit ressembler pour vous, Sabine, un Maître ?
— À ce qu’il ait un air plus sévère, qu’il soit plus directif, plus rude… et à certains petits signes ci et là…
— L’habit ne fait pas le moine. N’oubliez pas que j’ai bien précisé que, pour moi, c’est un jeu. Quand je joue, je le fais bien. Le jeu terminé, je referme la parenthèse.
— Vous jouez souvent ?
— Ça dépend des époques… Actuellement, moins.

C’est Magalie qui lance, un tantinet moqueuse :

— Et bien, Sabine, d’habitude, on ne t’entend pas ! Là, tu viens de griller ton quota de paroles pour la semaine, voire même tout le mois !
— C’est ça, moque-toi !
— Alors comme ça, ma petite Sabine, on est intéressée par la D/s ?

C’est Damien qui me sauve la mise en répondant :

— Il vaut mieux poser les questions à une personne qui s’y connaît un peu que de chercher sur Internet une réponse qui risque d’être non avenue.
— Comment ça ?
— Il y a un peu trop de fantasmeurs sur le web. Je ne compte plus le nombre de soi-disant Maîtres qui n’ont d’ailleurs jamais vu une soumise de près. Quant aux Maîtresses et Dominas, n’en parlons pas…

C’est Léa qui questionne :

— Comment ça ? N’en parlons pas ? Vous dénigrez les femmes dominantes ?
— Pas du tout, mais pour dix soumis, il n’y a même pas une Domina. Et ne nous ...