Petit jeu qualitatif - Histoires de Sexe

Petit jeu qualitatif

... êtes, vous, nettement plus soumise que, moi, je ne suis Maître. À tel point, que je me demande si je saurais être à la hauteur.
— Comment ça ? Vous voulez dire quoi ?
— Je veux dire par là que vous êtes une véritable soumise en puissance et que vous semblez avoir de grandes dispositions en la matière !
— Vous déduisez tout ça de votre questionnaire ? J’ai très bien pu mal répondre…
— Non, je pense que vous avez répondu sincèrement. De plus, votre façon d’être et d’agir m’incline à le confirmer.

Je bois la seconde partie de mon café, avant de demander simplement :

— Ah bon ?
— Oui, vous semblez être dans l’attente d’un bon Maître, celui qui vous comblera totalement et qui vous emmènera sur le chemin escarpé de la soumission tout en vous procurant plein de plaisir !
— Et vous pensez être ce Maître en question ?

Il me regarde d’une façon étrange :

— Je préfère ne pas vous répondre tout de suite, car votre soif d’absolu est très, très grande. Et moi, je ne sais pas si je saurais étancher votre soif. Je ne suis qu’un modeste joueur occasionnel…
— C’est quoi, cette stratégie ?
— Il n’y a pas de stratégie. Je pensais que vous étiez comme moi, une joueuse, mais je crois comprendre que vous êtes un peu plus que ça. Et même beaucoup plus que ça…

À ma grande stupéfaction, je m’entends répondre :

— Pour le savoir, il faut essayer !
— Ce n’est pas faux… Rien n’empêche que nous fassions un premier essai. Mais je vous préviens que je ne suis peut-être pas celui ...

... qu’il vous faut.
— Vaut mieux un peu que pas du tout, non ?
— Ce n’est pas faux…

Je ne sais pas ce qui m’arrive, mais je me sens comme plus forte, tout en étant plus offerte :

— Là, on dirait que c’est vous qui ne savez plus répondre.
— Pas faux… mais permettez que je reprenne la main.
— Un Maître qui demande la permission ? Vous êtes un petit joueur, en effet !
— J’admire votre changement d’attitude !

Je suis troublée, on dirait que je suis en train de glisser sur une longue pente savonneuse :

— Je ne sais pas trop comment expliquer ça…
— Je pense que vous êtes en train de vous laisser aller, comme si un verrou avait sauté.
— Pourtant, je n’ai rien bu ! Rien que de l’eau !

Il se lève et ordonne gentiment :

— Allez, levez-vous, l’air frais du dehors vous fera du bien.
— Euh, oui, je le pense aussi…

Puis il m’aide à mettre ma veste avant d’aller payer en caisse, tandis que je reste debout près de la porte, assez confondue par ces sensations étranges qui remontent en moi. Il m’ouvre la porte, l’air frais me fait du bien, mais pas tout à fait, car je suis toujours aussi troublée. Damien prend mon bras, je laisse faire et nous marchons un peu dans la rue. Je suis bien ainsi… Soudain, je réalise :

— Nous allons où ? Ce n’est pas par là que vous avez garé votre voiture !
— Nous faisons simplement le tour du quartier, histoire que ça aille mieux pour vous.
— Vous êtes prévenant, merci, mais ça ira. Au pire, j’ouvrirai le carreau de mon côté pour avoir ...