Tonton Cristobal - Histoires de Sexe

Tonton Cristobal

... toujours aussi rigide. Aussi, sur ses propres suggestions recommençons-nous la même opération, avec toujours autant de plaisir pour elle. Pour moi aussi, mais mon plaisir est gâché par la rigidité marmoréenne de mon obélisque.

Pourtant j’ai donné de ma personne, les traces blanchâtres qui maculent sa toison en sont la preuve, mais rien n’y fait.

— J’abandonne, me déclare-t-elle, abattue, je n’en puis plus.

En effet, sa mignonne chatounette a les babines gonflées et rouges, sans parler de son oignon qui réclamemerci.

— Je ne sais pas comment je vais faire pour aller coiffer madame Prâlin, au premier, tant j’éprouve des difficultés à faire un pas.

Effectivement, elle marche comme Clint Eastwood dansPour quelques dollars de plus. J’ai envie de lui offrir un cornet de glace, pas pour manger, mais pour se climatiser la salle des fêtes.

— Je vais rentrer chez moi, et attendre que ça passe… ça va bien finir par s’arrêter.
— Je t’accompagne, me dit-elle en s’habillant. Je ne remets pas ma culotte, je ne la supporterai pas.

C’est ainsi que nous nous retrouvons sur le palier, tous deux en jupes et sans culotte, avec la démarche de manchots empereurs.

####

Nous croisons sur le palier deux jeunes femmes, deux brunes d’une trentaine d’années, le visage délicat et vêtues avec recherche. L’une d’un pantalon et chemisier en coton blanc d’Égypte – je connais, ma maman ne porte que ça – et l’autre une longue robe vaporeuse rose et rouge.

L’une porte les ...

... cheveux libres et longs, l’autre un chignon. Si l’une est légèrement plus grande, elles possèdent toutes deux des silhouettes bien appétissantes.

— Ha, un homme en jupe !

Elles ont un accent qui sent les cigales, le romarin et les pins pignons.

— Ce n’est pas une jupe, c’est un kilt, rétorque Sandrine.
— Un Écossais alors, demande la grande, intriguée.
— Non, c’est une longue histoire.
— Vous avez l’air crevés.
— Je n’ai jamais vécu une journée pareille, se lamente Sandrine. Figurez-vous que j’ai eu une fuite dans la cuisine, un truc genre film-catastrophe, Titanic, mais en pire, je suis allée demander de l’aide à Philippe, le neveu de monsieur Lucien.
— Oh, le neveu de Lucien, s’émerveillent les deux brunettes.

M’est avis que Lulu connaissait intimement ces deux beautés.

— Oui, mais il avait un souci lui aussi, un truc incroyable. Tu permets, dit-elle en me regardant.

Sans attendre mon approbation, elle soulève le kilt. Les yeux des deux autres s’écarquillent et brillent de mille étoiles.

— Boudi, fait l’une…
— Putain, le bestiau, fait l’autre.

Toujours ma quique à l’air, Sandrine fait les présentations.

— Philippe, je te présente Béatrice et Blandine, elles tiennent la boutique de sous-vêtements sur la place. Elles habitent un appart’ au 4e.
— Enchanté, dis-je, très distingué malgré les circonstances.
— Mais pourquoi… comment, demandent-elles en dévorant du regard l’objet des convoitises.
— Quand il est venu chez moi pour réparer ma fuite, il ...