1. Une île


    Datte: 08/02/2024, Catégories: fh, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... qui va sur l’eau… Comment peux-tu ne pas savoir cela ?
    — Ben… je ne lis pas les potins mondains, moi, madame. Tu dis donc qu’il a oublié sa carte bleue… je crois que son numéro de téléphone est par là sur des papiers qu’il m’a remis… je le contacte et lui demande de repasser chez toi ?
    — Oui… Tu es en affaires avec ce jeune homme ? C’est dingue ça… J’ai lu quelque part dans la presse qu’il voulait vivre en ermite… Enfin avec le matelas de billets de banque que lui a laissé son père à son décès, il a de quoi s’offrir les plus beaux endroits du monde. Et ce gars a dans l’idée de construire un paradis sur une île lointaine.
    — … Comment peux-tu savoir ça, Cécilia ?
    — Ben… je lis la presse people de temps en temps. Enfin… te voir avec lui chez moi à midi, ça m’a fichu un sacré coup de bambou sur le crâne !
    — Bon ! J’ai du taf et je l’appelle, d’accord ?
    — Oui… oui ! Une dernière chose… tu veux bien ?
    — Je t’écoute, ma belle.
    — Tu fricotes avec ce jeune homme ou il est libre de droits ?
    — Tu as l’intention de te mettre sur les rangs ? Je te rassure, lui et moi, c’est uniquement professionnel…
    — Merci… merci Anne… Bisous, et tu peux me l’envoyer quand tu veux…
    — Je vais faire le nécessaire.
    
    Le silence qui suit me fait un drôle d’effet. Ainsi donc ce type n’est pas aussi cinglé que je le prétends ? Il a bien l’intention de gaspiller son fric dans ses rêves ? Je vois la chose d’un œil nouveau alors que je tente de l’appeler au 06 que je viens de retrouver sur ses ...
    ... documents. À la troisième sonnerie, sa voix claire et nette me répond.
    
    — Allo !
    — Allo, Monsieur Baneton ? C’est Anne du cabinet d’architecte…
    — Oui ! J’avais reconnu votre agréable voix.
    — Mon amie Cécilia vient de me prévenir que votre carte bleue était restée dans le sabot de sa machine lors du règlement de la note de notre repas.
    — Zut ! Je suis tête en l’air. C’est surtout que j’ai déjeuné face à la plus belle femme de la ville et que lorsque je parle de mon projet… je suis loin du reste du monde.
    — Elle vous attend donc au restaurant.
    — Je passerai la récupérer… vous plairait-il de dîner en ma compagnie, ce soir ? Nous ferions ainsi d’une pierre deux coups. Qu’en pensez-vous ?
    — Que ce serait abuser de votre gentillesse !
    — Mais pas du tout et puis… votre amie aurait deux clients supplémentaires… Vous plairait-il de dîner avec un jeune homme ? Trop jeune peut-être ?
    — Ben… Pourquoi pas, mais cette fois, je règle l’addition ! C’est la condition que je mets à un oui…
    — Comme il vous plaira. Disons vingt heures ?
    — À cette heure-là, je ne serais plus à mon bureau.
    — Vous préférez venir seule ou je passe vous prendre chez vous ? Pour la seconde hypothèse, j’ai besoin de votre adresse personnelle !
    
    Pourquoi me reste-t-il un zeste d’hésitation ? Cécilia m’a pourtant renseigné sur ce Daniel. Alors après quelques secondes d’incertitude, je lui donne mon adresse. Il me dit l’avoir notée, et qu’il sera à dix-neuf heures cinquante devant mon domicile. J’acquiesce et de ...
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