Mourir d’aimer ou presque (2)
Datte: 30/01/2024,
Catégories:
fh,
fplusag,
jeunes,
profélève,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
BDSM / Fétichisme
caresses,
init,
amouroman,
prof,
Auteur: Geg Folie, Source: Revebebe
... compliqué ! Je… je ne sais pas… je ne sais plus où j’en suis… par quoi commencer ? Non, je n’ai pas passé une bonne semaine. Ça a commencé par le week-end ! Samedi, mon mari est rentré comme d’habitude, mais fermé comme une huître. D’accord, il prépare sa thèse, d’accord, il a de l’ambition : il cherche à obtenir une chaire à l’université, et ça devient une obsession, il ne pense plus qu’à ça. Il a travaillé tout l’après-midi et encore après le dîner, jusque tard dans la nuit. J’ai l’impression qu’il ne nous voit même plus, Sarah et moi(tiens, elle s’appelle Sarah) ! Le dimanche soir, je l’ai trouvée en larmes dans son lit et entre deux sanglots j’ai compris « Maman, pourquoi papa ne nous aime plus ? ».
Long silence, puis elle reprend :
— Je suis inquiète, pour lui et pour nous. Pour lui, parce que je le vois se tasser, se voûter, vieillir quoi ! Et pour nous parce que j’ai l’impression que notre couple agonise, et que notre fille va souffrir. L’université est en train de nous éjecter.
Surtout Gérard, sois prudent, et fais taire ton égoïsme ! Bien sûr, dans ta folie, tu as envie de lui dire de le quitter, mais elle n’en est pas là ! Ne porte aucun jugement sur le mari, ça se retournerait contre toi ! Laisse le temps ! Je sens quelques-unes de ses larmes couler sur ma joue. Incorrigible, j’ai envie de lancer une plaisanterie du genre « à ton tour de nous maquiller », mais ce serait de mauvais goût. J’opte pour la tendresse, sans autre arrière-pensée. Je la caresse, ...
... l’embrasse et lui murmure ce qui me passe par la tête :
— Oui, laisse-toi aller. Évacue… ça va te faire du bien ! Ça va aller, mon ange, je suis là !
J’ai l’impression d’être nul, maladroit, gauche, de manquer de mots. Elle finit par se calmer. Je sors un mouchoir et essaie de remettre un peu d’ordre sur ce visage tourmenté. Elle reprend ses esprits et elle me confirme qu’elle est une femme forte quand elle me dit :
— Tu t’es trompé, mon petit chéri, tu m’as dit, il y a peu, que je n’étais mariée que deux jours par semaine ! Eh bien, ce n’est même plus vrai toutes les semaines.
Son petit rire sonne faux, je la sens malheureuse, mais je me sens impuissant. Elle se lève :
— Laisse-moi quelques minutes, je dois être horrible à voir, et je ne veux pas que tu gardes cette image de moi, je vais remettre un peu d’ordre dans tout ça.
J’ai très envie de l’accompagner, mais me ravise ! Elle me laisse une dizaine de minutes pendant lesquelles mon cerveau s’emballe. Je suis heureux qu’elle se confie, mais il faut que je trouve quelque chose pour que l’après-midi ne se termine pas sur ces notes tristes. Elle revient, resplendissante, maquillée, divine, ce qui m’inspire la suite.
— Excuse-moi, mon chéri, de t’imposer cela, mais je ne peux me confier qu’à toi. Au fait, je peux garder le mouchoir ?
Rires… !
— Je t’ai dit que je t’aimais… Je serais malhonnête si je n’étais pas là, dans tes moments difficiles… Et puis je n’ai pas eu le temps de te dire quelque chose. ...