1. Les petites stagiaires; Elodie, II,2


    Datte: 24/01/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Exorium, Source: Hds

    ... tour. Je prenais sa place. Je fermais les yeux. Elle était encore là. Elle était toujours là. Si émouvante. Si désirable. J’avais mon plaisir. Pour elle.
    
    Quand je me suis levé, ce samedi matin-là, j’ai trouvé Amandine en petite nuisette blanche dans la cuisine.
    
    ‒ Toi ! Mais qu’est-ce que tu fais là ?
    
    Elle a éclaté de rire.
    
    – Tu verrais ta tête ! Bon, mais que je t’explique. Ça m’a toquée d’un coup, hier, en sortant du boulot. L’envie de te voir, d’être ici, qu’on discute. Et j’ai pris la route. Sauf que quand je suis arrivée, t’étais déjà couché. C’est Élodie qui m’a ouvert du coup. On a fait connaissance et j’ai dormi avec. Enfin dormi, c’est vite dit. Parce qu’on a discuté jusqu’à des trois heures du matin. De plein de trucs. Elle est hyper sympa comme fille. Bon, mais on déjeune tous les deux ? Comme avant ? Laisse ! Bouge pas ! Je m’occupe de tout. Je connais la maison quand même !
    
    Et elle a virevolté. Du micro-ondes à la cafetière. Du grille-pain au frigo. Elle s’est hissée sur la pointe des pieds pour attraper les céréales tout en haut du placard. La nuisette est remontée haut sur le bas des fesses. Elle n’avait rien en dessous.
    
    – Là ! Je crois qu’il y a tout. Si tu savais comment ça me manque nos petits déjeuners. Avec toi je pouvais parler à cœur ouvert au moins. Ça m’aidait à y voir clair. Parce qu’avec Aurélie et Domitille… On s’entend bien, oui, ça, je peux pas dire le contraire. Mais dès qu’il s’agit des mecs, une autre fille, tu peux pas ...
    ... avoir confiance. Elle juge. Elle compare. Elle voit son intérêt à elle. Surtout là qu’on est sur le même type. Julien, le voisin. Qu’en a strictement rien à foutre d’elles d’ailleurs. Elles ont beau tourner autour, inventer tout un tas de prétextes pour le faire venir à la maison. Que la chaudière déconne ou qu’elles comprennent pas le tableau électrique. Il vient, oui, il refuse pas, mais tu vois bien qu’il met les distances. Qu’il a pas du tout envie qu’il se passe quoi que ce soit avec. Ça se sent, ces choses-là ! Oh, mais là où elles vont tomber de haut… Parce que je veux pas vendre la peau de l’ours, ni me vanter, mais de mon côté, c’est plutôt en bonne voie. J’ai sympathisé avec Clara, sa copine. C’est souvent que je suis chez eux du coup. Et qu’il discute avec nous quand il est là. C’est clair que je lui plais : il y a des signes qui ne trompent pas. Des regards, tout ça. Une femme, elle les flaire ces choses-là. Et je suis bien tranquille qu’un jour ou l’autre… Tu vas peut-être me dire que c’est dégueulasse par rapport à Clara. Mais d’abord il y a encore rien de fait. Et ensuite, j’ai pas du tout l’intention de lui piquer. Juste de m’offrir un peu de bon temps avec. Elle le saura pas. Ça porte pas à conséquence du coup. Non ? Qu’est-ce t’en penses ?
    
    – Que, de toute façon, t’arrives toujours à tes fins. Pour quoi que ce soit.
    
    – Ça, faut bien reconnaître qu’en général… En attendant, je vois que t’as pas perdu tes bonnes habitudes, toi !
    
    – C’est-à-dire ?
    
    – Que ...
«1234...»