Les petites stagiaires; Elodie, II,2
Datte: 24/01/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Exorium, Source: Hds
C’est enfin arrivé, un soir, un mardi, fin octobre.
‒ À l’aide ! S’il vous plaît, venez ! Vite !
Je me suis précipité.
Elle était debout, penchée en avant, accrochée des deux mains au rebord de la baignoire. Tombée au fond, la pomme de douche lui arrosait les chevilles.
– Ça va pas ! Ça va pas du tout ! Oh, la la, comment ça tourne ! Je vais me trouver mal. Sortez-moi de là ! Emmenez-moi !
Je l’ai prise dans mes bras, portée jusqu’à son lit.
– Tu veux quelque chose ? Une aspirine ? Un verre d’eau ?
– Non, merci ! Ça va passer.
Elle a tiré la couverture sur elle.
– Je suis désolée…– Oui, ben il y a vraiment pas de quoi. C’est pas de ta faute.
Ça a recommencé le surlendemain.
– C’est reparti pour un tour, quoi ! Comme ça me faisait avant. Exactement comme ça me faisait avant. J’en ai marre ! Ce que je peux en avoir marre !
Le lundi de la semaine suivante aussi.
Et le mardi, au bureau :– Je peux vous parler ? Oui ? Faut que je vous demande quelque chose. Parce que ce qui me panique surtout, c’est de me trouver toute seule quand je sens que ça commence à arriver. C’est de me dire que peut-être vous allez pas entendre, que je vais m’évanouir et que vous serez pas là. Que vous me trouverez trop tard, baignant dans mon sang, parce que je me serai fracassé la tête en tombant. Alors, je sais bien que vous n’avez pas que ça à faire, mais si vous pouviez rester à côté de moi le temps que je me douche, ça me rassurerait. Et peut-être que ça ...
... finirait par complètement passer à force.
Elle a haussé les épaules.
– N’importe comment vous m’avez vue maintenant ! Alors un peu plus un peu moins.
Je l’avais vue, oui, mais je n’en avais pas vraiment profité. Pas du tout même. Ç’avait été beaucoup trop bref. Le temps, chaque fois, de la sortir de la baignoire et de la porter dans sa chambre. Trop bref et trop furtif. Je n’avais fait que l’effleurer du bout des yeux. De peur de l’effaroucher. Amandine avait beau se montrer catégorique : « Tu parles ! Plus j’y pense, et plus c’est cousu de fil blanc, son truc ! » N’empêche que j’ignorais, en réalité, ce qu’il en était au juste. Ce qu’elle avait vraiment dans la tête. Et, dans le doute, je ne tenais pas à tout gâcher par excès de précipitation ou de confiance.
Mais, maintenant, me trouver auprès d’elle pendant qu’elle se douchait, tout en parlant de choses et d’autres, changeait bien évidemment complètement la donne. Je pouvais prendre tout mon temps, jeter, en catimini, des coups d’œil ravis à ses petits seins bien fermes dont le frottement du gant faisait dresser les pointes. Profiter de ce qu’elle me tournait le dos pour me repaître de ses fesses menues en courbes légères. De ce qu’elle se penchait en avant pour m’attarder, entre elles, sur son réduit d’amour, dont les efflorescences rosées se hasardaient résolument à l’extérieur. Dix minutes de pur bonheur.
Elle sortait de la baignoire, enfilait son peignoir, tirait la porte sur elle. Je restais seul. À mon ...