Un mariage arrangé
Datte: 19/01/2024,
Catégories:
fh,
hplusag,
laid(e)s,
campagne,
Oral
pénétratio,
rencontre,
Auteur: Anotherworld, Source: Revebebe
... en rechignant contre ma perfidie et mon intéressement, mais finissait toujours par mettre la main à la poche, au besoin en me traitant de sangsue ou de lèche-bottes, ce qui était, je dois l’avouer, tout à fait justifié.
— C’est quand qu’tu vas me rembourser ? braillait alors le vieux Georges, sans trop se faire d’illusions sur ma solvabilité future.
Probablement jamais, car mes finances étaient au plus bas depuis des lustres, et plus encore depuis que mes essaims d’abeilles avaient été décimés par la maladie !
Le père Salmon, Jojo pour les intimes, avait 67 ans, mais il tardait encore à prendre sa retraite. Pourtant il devait avoir un sacré bas de laine, si j’en crois les âmes charitables. Les mauvaises langues du village racontaient qu’il avait épousé feu son épouse(une riche héritière de propriétaires terriens) uniquement pour sa fortune. Cette femme, que j’avais fort peu connue, était morte quelque temps après mon installation. Le peu de souvenirs que j’en gardais étaient ceux d’une vieille femme ridée, laide et repoussante, complètement usée par les années et par la maladie. Sa laideur contrastait avec la beauté de son homme, car je dois reconnaître que son mari avait dû être plutôt bel homme avant de sombrer dans l’alcoolisme.
Le couple avait beau avoir pas mal d’argent, il vivait chichement. Il faut dire que les aléas de la vie ne les avaient pas épargnés. Le fils aîné s’était tué en basculant d’une toiture. Quant au fils cadet, il avait été rayé à tout ...
... jamais de la famille le jour où il avait déclaré ouvertement son homosexualité à ses parents. Mieux valait d’ailleurs ne pas évoquer l’existence de ce « dégénéré » quand on parlait avec Jojo, car ça le foutait en général en pétard et il entrait dans une colère noire. Et pour clore ce sombre tableau, la première fille avait été percutée dans sa treizième année par un chauffard que les gendarmes n’avaient jamais retrouvé.
Ne restait plus que la seconde fille : Marilyne. À 33 ans, elle vivait toujours à la ferme avec son père. Physiquement, c’était, d’après les piliers de bar du café, le portrait craché de la mère, elle tenait d’elle un visage particulièrement ingrat, abîmé en plus par une cicatrice qui lui déformait les lèvres… Une fille très masculine, grande et baraquée, un véritable garçon manqué. L’image qui me venait tout de suite à l’esprit lorsque je pensais à elle était celle d’une grande gourdasse mal fagotée, perchée sur une échelle et portant des sacs de plâtre sur ses épaules carrées. Je l’avais même vue une fois soulever des poutrelles d’acier qu’un homme ordinaire aurait eu du mal à décoller du sol, autant dire qu’elle était vraiment costaude, la gamine. Elle avait entièrement rénové le premier étage de leur fermette, elle avait effectué ces travaux presque toute seule, sans aucune aide extérieure, juste le concours épisodique du vieux, lorsqu’elle ne trouvait aucune autre solution pour s’en passer. C’était donc une sacrée nana, à défaut d’être une sacrée ...